La perception du consentement et des coercitions sexuelles par les jeunes adultes (18 - 25 ans)

Abstract

Depuis quelques années, la Belgique connait de nombreux changements par rapport au consentement sexuel. Ce dernier est au centre du nouveau code pénal sexuel, en vigueur depuis juin 2022. De nombreuses actions sont également menées afin de lutter contre les violences sexuelles entre partenaires intimes (VSPI). Les VSPI regroupent notamment les coercitions sexuelles (CS) qui sont des tactiques qui permettent d’obtenir un acte à caractère sexuel contre le consentement de la personne.

Les jeunes adultes (18 – 25 ans) sont plus à risque de connaitre un épisode de VSPI. Cela s’explique par leur jeune âge qui est synonyme de rencontres, d’envie de découvrir l’autre et d’ expérimenter leur sexualité. C’est également une période où les jeunes adoptent des comportements à risque tel que la consommation d’alcool. Ces comportements augmentent le risque d’être victime de VSPI.

La littérature montre que les questions relatives au consentement et aux CS sont souvent floues auprès de la population emerging adulthood. C’est pourquoi cette étude visait à récolter la représentation et la perception qu’ont les jeunes adultes sur le consentement et les CS. L’étude récoltait également leurs avis sur le système de prévention relatif aux VPI et aux VSPI mis en place en Belgique. Afin de mieux comprendre les diverses représentations, la méthode des focus groupe a été choisie. Deux groupes ont été formés : un groupe de six filles et un groupe de trois garçons. Une analyse thématique par groupe a été effectuée. Afin d’avoir une vision plus globale, une analyse croisée entre les deux groupes a été proposée.

Les résultats montrent que le consentement sexuel s’exprime de différentes manières (verbale et non verbale) mais qu’il est souvent absent dans le couple. En ce sens, le consentement est souvent acquis ou présumé. Le consentement doit être demandé pour chaque acte à caractère sexuel. Concernant les CS, les participant.e.s n’ont pas donné de définition mais ils.elles ont pu donner des types de CS notamment l’utilisation de l’alcool ainsi que la manipulation verbale.

Selon les participant.e.s, les campagnes de prévention ne sont pas représentatives de la réalité. Elles sont genrées et hétéronormées. Les victimes masculines ne sont pas représentées. La prévention à destination des témoins est encouragée par les participant.e.s.