Les liens entre la mémoire de travail et la mémoire à long terme du point de vue de la modalité phonologique : une étude IRMf

Abstract

Ce mémoire s’attarde sur la consolidation mnésique d’un point de vu phonologique, de la mémoire de travail à la mémoire à long terme. À l’aide d’un paradigme IRM, nous souhaitons vérifier comment les patterns cérébraux se distinguent au fil des jours pour des non-mots selon s’ils soient appris par association à un mot ou non. En plus de cette comparaison, nous souhaitons vérifier si les patterns cérébraux se distinguent pour des non-mots appris selon leur niveau de redondance et de fréquence phonotactique. Pour se faire, les participants apprennent des non-mots par association à des vrais mots pendant quatre jour. En même temps, ils sont placés en IRM pendant qu’ils encodent, maintiennent et récupèrent les non-mots. Les signaux multivariés associés aux trois phases mnésiques pour les non-mots devraient migrer des régions temporales postérieures supérieures jusqu’aux régions temporales plus antérieures et médianes au fur et à mesure de leur consolidation. Grâce à la MVPA, nous avons déterminé le taux de classification entre les différents modèles (non-mots appris vs. non-appris, haute redondance / fréquence phonotactique vs. basse redondance basse / fréquence phonotactique) pour l’encodage, le maintien et la récupération. Des analyses searchlight ont été menée afin d’observer les potentielles régions cérébrales associées aux taux de classification pour chaque modèle pendant la phase de maintien. Les résultats suggèrent que les patterns cérébraux se distinguent avec le temps pour les non-mots appris vs. non-mots non appris. Les analyses searchlight ont revelé l’implication de la pars opercularis gauche du gyrus frontal inférieur et du gyrus pariétal inférieur gauche au troisième jour, ainsi que la pars triangularis gauche du gyrus frontal inférieur, le gyrus pariétal inférieur gauche, le gyrus temporal moyen gauche, le gyrus frontal moyen bilatéral et l’aire motrice supplémentaire droite. Pour le modèle haute / basse redondance et de haute / basse fréquence phonotactique, les résultats suggèrent que les patterns ne se distinguent pas au fil des jours. Aucune région cérébrale n’a été révélée pour ce modèle pendant la phase de maintien, quel que soit le jour. Ces résultats vont dans le sens d’une consolidation impliquant les régions spécialisées dans le traitement phonologique au départ et qu’ensuite que cette consolidation est renforcée par des régions cérébrales impliquées dans le traitement sémantique. Les résultats suggèrent également que cette consolidation n’est pas impactée selon la fréquence phonotactique ou le niveau de redondance pour de nouveaux items linguistiques.