L'utilisation de la réalité virtuelle à des fins de relaxation pour une population sortant d'une unité de soins intensifs

Abstract

Introduction. L’état de santé à long terme des patient.e.s sortant des unités de soins intensifs préoccupe de plus en plus à mesure où le taux de survivants augmente. L'utilisation de la réalité virtuelle comme méthode de relaxation émerge comme une approche novatrice pour les individus affligés par le syndrome post-soins intensifs. Cette approche vise à apaiser les répercussions tant psychologiques que physiologiques de cette condition, en fournissant un environnement immersif propice à la détente et à la récupération. Méthodologie. Notre étude vise à évaluer l'efficacité de la réalité virtuelle associée à la respiration relaxante, ainsi qu'à comparer deux protocoles pour déterminer lequel induit une relaxation plus prononcée. Nous avons réuni 22 participant.e.s, réparti.e.s aléatoirement en deux groupes (contrôle et expérimental). Chaque groupe a subi trois interventions distinctes : deux sessions d'immersion en réalité virtuelle et la visualisation d'une vidéo psychoéducative sur la respiration relaxante. Les deux groupes ont suivi le même traitement, avec uniquement un ordre d'administration différent. Les participant.e.s ont rempli un questionnaire avant et après chaque intervention évaluant la variable principale d’intérêt, à savoir le niveau de relaxation. En outre, ils ont répondu à une échelle de cybermalaise avant et après les sessions d'immersion en réalité virtuelle et à une échelle de présence uniquement après celles-ci. Certaines variables dépendantes ont été évaluées au début de l'étude, notamment les données démographiques et le profil psychologique des participant.e.s. Hypothèses. Nous pensons que l’utilisation de la réalité virtuelle combinée à la respiration relaxante aura un effet notable sur la relaxation, et nous prévoyons également une différence significative selon l'ordre d'administration des interventions. Résultats. Après l'intervention, un niveau de relaxation supérieur a été observé par rapport à avant l'intervention. Quant aux distinctions entre les deux groupes, les résultats ne sont pas clairs. Des taux de relaxation plus importants ont été observés au sein du groupe expérimental. Cependant, des recherches complémentaires seront nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à ces résultats et ainsi pouvoir les interpréter. Conclusion. Les résultats ont mis en évidence une efficacité de l’utilisation de la réalité virtuelle comme un moyen de relaxation au sein d’une population d’adultes tout venant. Ainsi, il s’agirait d’étendre l’étude à la population clinique visée et à investiguer davantage afin de confirmer les tendances observées. Mots-clés. Syndrome post-soins intensifs ; Réalité virtuelle ; Relaxation ; Respiration diaphragmatique