Microplastiques et nanoplastiques dans l'environnement : voies de contamination et effets sur la santé humaine

Abstract

Les microplastiques (MP) sont définis par la majorité de la communauté scientifique comme des particules synthétiques ou semi-synthétiques dont la taille est inférieure à 5 mm. Ils peuvent être produits de façon primaire c’est à dire, de manière intentionnée ou secondaire, suite à la dégradation de plastiques de tailles supérieures tels que des sacs ou bouteilles plastiques. Les nanoplastiques (NP) sont des particules mesurant compris entre 1 et 100 nanomètres et provenant principalement de la dégradation secondaire (Vandermeersch et al., 2015). Ces particules plastiques de petite taille se retrouvent ensuite, par différents processus (photodégradation, l’hydrolyse, la dégradation thermique et la dégradation microbienne), dans les eaux, l’air et la terre, lieux où ils s’accumulent. Ultérieurement, elles sont mises en contact avec les êtres humains mais également avec les êtres vivants présents dans les environnements contaminés. Pour les êtres humains plusieurs moyens de contamination sont décrits : l’ingestion, l’inhalation et le contact dermique. Selon le mode d’exposition des répercussions peuvent être observées sur le système digestif, respiratoire et dermique. Les MP et NP vont ensuite être capables de rentrer dans les organismes et être transloqués vers la circulation sanguine ayant pour résultat l’atteinte de plusieurs système : digestif, respiratoire, neuroendocrinien, reproductif, etc. Dans ce travail un intérêt particulier est porté sur les effets possibles chez l’humain. Les conséquences de l’exposition aux MP et NP peuvent être nombreuses et seront traitées au long de ce travail. Premièrement seront abordés la capacité de ces particules plastique à générer des processus inflammatoires et leur possibilité d’engendrer un dysfonctionnement du système immunitaire. Deuxièmement, l’intérêt sera porté sur le déclenchement du processus de stress oxydatif et son effet sur cellules de différents tissus, la cytotoxicité associée à la présence de particules plastique et l’altérations de l’homéostase métabolique. Finalement, la possibilité d’engendrer des processus carcinogènes ainsi que l’effet exercé par le Bisphénol A en tant que perturbateur endocrinien, la toxicité reproductive et la neuroxicité la possibilité des MP et NP à agir comme vecteurs de microorganismes et polluants seront abordés.