Syndrome de dysfonctionnement cognitif canin : comment identifier et optimiser la prise en charge des patients atteints ?

Abstract

Le syndrome de dysfonctionnement cognitif canin est une maladie neurodégénérative affectant les chiens âgés avec une incidence croissante à partir de 14 ans. Les animaux qui sont atteints présentent comme signes cliniques principaux de la désorientation, de la malpropreté, des cycles du sommeil altérés, des pertes des repères sociaux, des altérations des activités normales et de l’anxiété. Cette maladie partage de nombreuses similitudes avec la maladie d’Alzheimer chez l’Homme telles que le déclin cognitif, la formation de plaques amyloïdes et l’atrophie cérébral, ce qui en fait un bon modèle d’étude. Le diagnostic se fait principalement par exclusion, mais de plus en plus d’approches existent telles que l’imagerie et les tests sanguins. Elles permettent aussi de diminuer le biais lié à la subjectivité de l’observateur en fournissant des paramètres objectifs. Plusieurs approches thérapeutiques peuvent être envisagées mais elles doivent être multimodales et adaptées individuellement. La qualité de la prise en charge varie en fonction de l'expertise et des connaissances spécifiques du vétérinaire concernant cette maladie. Dans ce travail, je présenterai mes recommandations personnelles sous forme de conseils pratiques destinés à améliorer la prise en charge de cette maladie, en abordant tant les stratégies diagnostiques que thérapeutiques.

Canine cognitive dysfunction syndrome is a neurodegenerative disease affecting older dogs, with increasing incidence from the age of 14. The main clinical signs in affected animals are disorientation, uncleanliness, altered sleep cycles, loss of social cues, impairment of normal activities and anxiety. The disease shares many similarities with human Alzheimer's disease, such as cognitive decline, amyloid plaque formation and brain atrophy, making it a good model for study. Diagnosis is mainly by exclusion, but more and more approaches are available, such as imaging and blood testing. They also help to reduce the bias associated with the observer's subjectivity by providing objective parameters. Several therapeutic approaches can be envisaged, but they must be multimodal and individually adapted. The quality of treatment varies according to the veterinarian's expertise and specific knowledge of the disease. In this work, I will present my personal recommendations in the form of practical advice designed to improve the management of this disease, addressing both diagnostic and therapeutic strategies.