Qui sont les jeunes utilisatrices du dating en ligne ?

Abstract

Introduction. Les applications de rencontre font désormais partie du quotidien de bon nombre de jeunes. Elles bouleversent nos manières de rencontrer un·e partenaire, et posent de nombreuses questions sur ses utilisateurs. Qui sont-ils ? Nous avons décidé de nous intéresser à leur attachement et à leur sexualité, au vu des creux dans la littérature. Méthode. Nous avons décidé de centrer notre étude sur les jeunes femmes âgées entre 18 et 29 ans. Nous avons créé une étude en ligne, et 190 femmes correspondants au critère d’âge ont répondu. Cette étude en ligne comportait un questionnaire socio-démographique, mais également un questionnaire sur l’attachement (Experience in Close Relationships-Revised, ECR-R), un questionnaire sur le fonctionnement sexuel (Female Sexual Function Index, FSFI), et un questionnaire sur la détresse sexuelle (Female Sexual Distress Scale Revised, FSDS-R). Objectif et hypothèses. L’objectif de ce mémoire était d’investiguer les différents facteurs qui caractérisent les utilisatrices d’applications. Nous avons pour cela formulé trois hypothèses : (1) les utilisatrices d’applications de rencontre ont un score d’attachement anxieux plus élevé que les non-utilisatrices (2) les utilisatrices d’applications de rencontre présentent un fonctionnement sexuel plus faible que les non-utilisatrices (3) les utilisatrices d’applications de rencontre possèdent une détresse sexuelle plus importante que les non-utilisatrices. Résultats. Les analyses statistiques menées nous ont permis de relever une corrélation positive de taille moyenne entre l’utilisation des applications de rencontre et le score d’attachement anxieux, mais ne nous ont pas permis de mettre en évidence un lien significatif entre l’utilisation des applications de rencontre et respectivement le fonctionnement sexuel et la détresse sexuelle. Au niveau des analyses exploratoires , nous avons pu mettre en évidence une corrélation positive de taille moyenne entre l’utilisation d’applications de rencontres et le score d’attachement évitant, une corrélation statistiquement négative de taille petite à moyenne entre l’utilisation des applications de rencontre et la fréquence d’activités sexuelles en solitaire et enfin, une corrélative négative de taille petite entre l’utilisation des applications de rencontre et la fréquence d’activités sexuelles avec un partenaire. Conclusion. Les résultats ont mis en évidence des corrélations significatives entre l’attachement et l’utilisation des applications de rencontres. Des recherches concernant le lien entre l’utilisation des application et la sexualité sur des échantillons plus grands permettraient peut être de mettre en évidence des effets significatifs