Travail de fin d'études[BR]- Travail de fin d'études: "Enfance maltraitée : étude des schémas précoces inadaptés et des stratégies de coping à l'âge adulte."[BR]- Séminaire d'accompagnement à l'écriture

Abstract

Une multitude d’études ont montrés les conséquences néfastes de la maltraitance chez les enfants victimes. Vivre et se développer dans un tel climat entraîne la mise en place de croyances en soi et sur le monde que Young (1995) appelle « schémas précoces inadaptés » (SPI). Ils surviennent à la suite d’expériences négatives survenues dans l’enfance et l’adolescence et continuent de se renforcer dans le temps. C’est dans ce sens que notre étude va tenter d’examiner comment la maltraitance infantile peut continuer d’affecter la vie quotidienne à l’âge adulte. En d’autres termes, nous analysons si les SPI développés suite à la maltraitance sont liés aux stratégies de coping adoptées lors d’un épisode de stress. Ce concept de coping a été développé par Lazarus (1978) et fait référence à « l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu ». Dans une seconde partie, nous analyserons l’efficacité des SPI et des stratégies de coping dans la vie quotidienne des individus, en observant le risque de victimisation continue ainsi que la propension à devenir auteur. Nous avons analysé l’expérience de la maltraitance infantile chez 23 participants, majoritairement des femmes, en examinant cinq formes de maltraitance : abus physique, psychologiques, sexuels, négligence physique et psychologique. Bien que la plupart des participants ont vécu plusieurs formes de maltraitance, les résultats montrent des variations dans les SPI et les stratégies de coping selon le type de maltraitance subie, menant à des carences et des profils différents. Le risque de revictimisation à l’âge adulte est positivement corrélé au nombre de maltraitance subies dans l’enfance. En revanche, la tendance à devenir auteur ne suit pas la même trajectoire puisque moins de la moitié (35%) des participants était concernés. De plus, une grande variabilité a été constaté entre le nombre de maltraitances subies et les comportements infractionnels exercés envers une personne proche ou extérieure. Les résultats observés dans les SPI et les stratégies de coping en fonction du type de maltraitance présentent une importance non négligeable dans la mise en place d’interventions thérapeutiques personnalisées ainsi qu’une attention particulière concernant le risque de revictimisation futures.