Détection précoce des phlébites à l'aide du POCUS chez les patients hospitalisés avec une voie veineuse : revue de la littérature

Abstract

Les phlébites induites par la présence d’une voie veineuse touchent jusqu’à environ 20% des patients hospitalisés que ce soit en médecine humaine ou vétérinaire. Elles se caractérisent par les signes classiques de l’inflammation soit érythème, gonflement, douleur à l’injection, chaleur et sont d’origines mécanique, chimique ou bactérienne. Différents facteurs semblent participer à l’apparition des phlébites en médecine vétérinaire tels que la technique d’asepsie, le type de cathéter utilisé, le site d’insertion de ce-dernier mais également le type et la durée de la fluidothérapie ou d’autres critères liés à l’animal lui-même comme son état de santé, son poids corporel ou son tempérament. À contrario, d’autres facteurs ne semblent étonnamment pas significativement impliqués dans l’apparition des phlébites en hospitalisation comme la technique de pause ou l’intervenant, l’âge de l’animal ou son sexe. La détection des phlébites chez les patients hospitalisés se divise en deux étapes, tout d’abord une détection clinique puis une détection ultrasonographique à l’aide du POCUS. La détection clinique repose sur des critères inflammatoires classifiés selon des échelles de gradation des phlébites. La détection ultrasonographique consiste en une combinaison d’un B-mode et d’un Doppler couleur pour évaluer la morphologie et l’hémodynamique du système vasculaire, elle s’appuie également sur des échelles de gradations. La technique POCUS permet ainsi une détection précoce, rapide et non invasive des phlébites sur les patients hospitalisés.