Investigation des facteurs responsables de l'hétérogénéité de réponses au traitement de désensibilisation de la dermatite atopique canine

Abstract

La dermatite atopique canine est une maladie couramment rencontrée en médecine vétérinaire. Elle a un impact certain sur la qualité de vie des chiens et de leurs propriétaires car c’est une maladie inflammatoire chronique et récurrente. La dermatite atopique canine se définit comme une affection cutanée inflammatoire et prurigineuse. Ces démangeaisons sont causées par une réaction allergique d’hypersensibilité à des allergènes environnementaux couramment rencontrés tels que les acariens ou les pollens. Le prurit provoqué par cette hypersensibilité peut mener à des lésions cutanées de plus en plus importantes allant jusqu’à des infections bactériennes cutanées secondaires. Outre d’autres traitements comme les corticoïdes, l’immunothérapie à allergène spécifique aussi appelée désensibilisation allergénique est une option thérapeutique qui prend de l’ampleur. Elle repose sur le fait de réduire la sensibilité de l’animal aux allergènes auxquels il surréagit. Pour cela, des doses progressivement croissantes de ces allergènes sont inoculées par voie sous-cutanée à l’animal. Ces doses sont augmentées jusqu’à une phase de maintenance, souvent prolongée pendant toute la vie du chien. Les objectifs de la désensibilisation sont de réduire les symptômes liés majoritairement au prurit. Ce traitement permet également une alternative aux autres thérapies plus communes à base d’anti-inflammatoires, corticoïdes ou immunosuppresseurs. La qualité de vie des chiens s’améliore donc considérablement. Cependant, la réponse à ce traitement est souvent variable d’un chien à l’autre allant d’une amélioration significative à des réponses légères voire nulles. L’investigation des causes d’échec à ce traitement est donc primordiale pour améliorer la qualité de vie des chiens et de leurs propriétaires. Ces causes d’échec sont à la fois intrinsèques aux chiens au travers de la génétique mais également extrinsèques avec une importance de l‘environnement et du traitement en lui-même. Un traitement adapté permet de réduire les coûts pour les propriétaires et les complications pour le chien. Une approche personnalisée de cette maladie est donc indispensable.