Impact du changement climatique sur les bactéries Vibrio cholerae et Shigella sonnei : comparaison, risques et adaptations nécessaires

Abstract

Le changement climatique exerce une influence significative sur la santé publique, notamment en ce qui concerne la distribution et la prévalence des bactéries Vibrio cholerae et Shigella sonnei. Ce travail vise à comparer l’impact des différents effets du changement climatique sur ces deux bactéries, en soulignant les risques associés à ces modifications, les défis et les solutions possibles. Vibrio cholerae, responsable du choléra, prolifère dans les milieux aquatiques. L’augmentation de la température et des phénomènes tels que les inondations favorisent sa propagation. Les inondations provoquent une contamination de l’eau et des aliments, augmentant ainsi le risque d’infection. L’augmentation des périodes de sécheresse joue également un rôle dans le risque de propagation de la bactérie. Les cas de choléra augmentent pendant l’été et les périodes de mousson, exacerbés par le changement climatique. Shigella sonnei, responsable de la shigellose, se transmet principalement lorsque l’hygiène est compromise. Contrairement à Vibrio cholerae, cette bactérie est plus courante dans les pays développés. Cependant, les inondations et l’augmentation de la température augmentent également son incidence. Les projections montrent une augmentation des cas de choléra d’ici 2050 sous un scénario climatique défavorable. Par ailleurs, Shigella sonnei pose un défi supplémentaire avec l’émergence rapide de souches résistantes aux antibiotiques, compliquant le traitement des infections. L’utilisation d’antibiotiques dans l’agriculture favorise la diffusion des souches résistantes dans l’environnement. De bonnes pratiques agricoles et d’hygiène sont nécessaires pour limiter la propagation. Les mesures de prévention et de contrôle doivent inclure l’amélioration des structures sanitaires, un accès à l’eau potable, ainsi que la promotion de bonnes pratiques d’hygiène. La vaccination contre le choléra et le développement d’un vaccin pour Shigella sonnei sont cruciaux pour réduire le risque d’infections.