Quels défis nutritionnels les fabricants de pet food doivent-ils relever face à l'alimentation végane des chiens et des chats ?
Myngheer, Laura
Promotor(s) : Douny, Caroline
Date of defense : 27-Jun-2024 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/20650
Details
Title : | Quels défis nutritionnels les fabricants de pet food doivent-ils relever face à l'alimentation végane des chiens et des chats ? |
Author : | Myngheer, Laura |
Date of defense : | 27-Jun-2024 |
Advisor(s) : | Douny, Caroline |
Committee's member(s) : | Clinquart, Antoine
Daube, Georges Scippo, Marie-Louise Delcenserie, Véronique Korsak, Nicolas |
Language : | French |
Discipline(s) : | Life sciences > Veterinary medicine & animal health |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en médecine vétérinaire |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Médecine Vétérinaire |
Abstract
[fr] A l’ère de la remise en question des régimes alimentaires conventionnels et de la recherche du « plus naturel », du « moins cruel » et du « plus sain », l’alimentation végane pour chiens et chats constitue l’une des alternatives explorées par les propriétaires de ces animaux. Ce mode d’alimentation non conventionnel mérite que nous nous y intéressions de plus près au vu du comportement alimentaire omnivore du chien et carnivore strict du chat.
Dans un premier temps, les nutriments théoriquement les plus limitants dans l’alimentation végane seront exposés tout en soulignant leur importance métabolique chez le chien et le chat, et ce à chaque stade de vie. En effet, certains acides aminés (dont la taurine), tout comme l’acide arachidonique, les vitamines A, D, et B12 sont susceptibles de conduire à des carences chez les animaux nourris avec une alimentation végétalienne, cela étant lié soit à l’absence de ces nutriments dans le monde végétal, soit aux métabolismes particuliers des chiens et des chats, ne leur permettant pas d’utiliser les ressources végétales desdits nutriments. Les besoins spécifiques du chat, carnivore strict, seront notamment soulignés puisque son métabolisme particulier remet encore plus en question l’utilisation de l’alimentation végane.
Dans un second temps, une analyse des aliments vendus sur le marché végane sera réalisée. Celle-ci mettra en évidence le marché principalement actif sur Internet. Trente-cinq aliments seront décortiqués selon leurs caractéristiques principales (type d’aliment, ingrédients, composants analytiques et additifs). Les combinaisons d’ingrédients utilisées, les sources d’additifs utilisées et le respect des recommandations suggérées par la Fédération Européenne de l’Industrie des Animaux Familiers seront ainsi discutés. Ce travail soulignera les déficits possibles sans toutefois oublier les excès pouvant exister et ayant un impact sur la digestibilité des aliments à base de protéines végétales. Les hautes teneurs en hydrates de carbone structuraux et la présence de facteurs antinutritionnels dans ce genre d’alimentation seront notamment abordés. Le but étant de confronter ces informations aux problématiques soulevées dans le cadre du premier point mais également aux données littéraires existantes sur le sujet. Cette confrontation permettra de donner un bref aperçu de la qualité et de la complétude des aliment véganes sur le marché. Il pourra être constaté (i) que les aliments véganes analysés actuellement présents sur le marché ne respectent pas forcément toutes les recommandations de la Fédération Européenne de l’Industrie des Aliments pour Animaux Familiers, notamment en termes de protéines et de lipides pour les chiens et les chats; (ii) que la formulation des aliments semblent réfléchie et que des stratégies sont mises en place, notamment l’utilisation de la complémentarité protéique et l’utilisation de certaines sources végétales alternatives qui disposent des nutriments qui, selon la théorie communément admise, ne se retrouvent que dans les sources animales ; (iii) que néanmoins l’utilisation des sources végétales alternatives semble avoir ses limites ce qui remet en question la fabrication d’un aliment complet et équilibré ; et finalement (iv) que les teneurs en nutriments ne suffisent pas à juger de la qualité d’un aliment, parce que la digestibilité et la biodisponibilité de ceux-ci influencent la part de nutriments réellement disponible pour l’individu.
Même si les défis nutritionnels du pet food végane semblent avoir été identifiés par les fabricants, les analyses alimentaires mettent en évidence de nombreux déséquilibres dans ces aliments. De plus, le manque d’études alimentaires étudiant les effets à long terme de ces aliments sur la santé des animaux empêche de conclure tant à un potentiel effet néfaste qu’à un potentiel bienfait réel de l’alimentation végane chez le chien et le chat. Des recherches ultérieures seront donc nécessaires, notamment des recherches évaluant l’impact de cette alimentation non conventionnelle sur la santé du chat et des animaux en phase de reproduction et/ou de croissance.
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