Modifications macroscopiques et microscopiques des cardiomyopathies chez le chien et le chat : implications cliniques

Abstract

Les cardiomyopathies sont des maladies primaires du muscle cardiaque plus ou moins courantes chez le chien et le chat. Différents types existent : hypertrophique, dilatée, arythmogène et restrictive, les deux premiers étant respectivement les plus fréquents chez le chat et le chien. Ce TFE est une revue de la littérature qui s’intéresse à chaque cardiomyopathie indépendamment, pour conclure par une comparaison générale. Bien qu’étant toutes des pathologies du myocarde, les modifications macroscopiques varient. Ainsi, le cœur présente des cavités auriculaire et ventriculaire gauches dilatées avec une hypertrophie excentrique lors de cardiomyopathie dilatée, tandis que la cavité ventriculaire gauche est réduite par une hypertrophie concentrique lors de cardiomyopathie hypertrophique. Des marques de fibroses sont visibles lors de cardiomyopathies arythmogène et restrictive. Aussi, la plupart des maladies touchent le cœur gauche, contrairement à l’arythmogène qui touche surtout le droit. Microscopiquement, toutes présentent de la désorganisation structurelle des cardiomyocytes à différents degrés, accompagnée ou non de dégénérescence de ceux-ci avec remplacement par du tissu généralement fibreux ou adipeux. L’implication clinique principale résultant de ces modifications est une insuffisance cardiaque congestive. Cependant, tous possèdent une phase asymptomatique et peuvent mourir de mort subite sans signe clinique, c’est particulièrement le cas pour les chiens atteints de cardiomyopathie arythmogène mais beaucoup moins fréquent chez les chats affectés de cardiomyopathie hypertrophique.