Les altérations comportementales lors d'une infection à Toxoplasma gondii : mécanismes neuro-inflammatoires et neuro-hormonaux

Abstract

Toxoplasma gondii est un neuroparasite qui infecte de nombreuses espèces à sang chaud telles que l’homme, des animaux domestiques ou sauvages. Après établissement d’une infection chronique, de nombreuses études ont affirmé une faculté du parasite à induire des changements comportementaux chez son hôte intermédiaire, rassemblés sous le terme de « phénotype étendu ». Le but serait ainsi d’augmenter ses chances de passage vers son seul hôte définitif, via la consommation de l’hôte intermédiaire par un félin domestique ou sauvage. Parmi les changements comportementaux, la plus connue est une diminution de la peur innée des rongeurs envers les urines de félin. Chez l’homme, une association entre l’infection par Toxoplasma gondii et certains troubles neuropsychiatriques, tels que la maladie d’Alzheimer ou la schizophrénie, est également largement étudiée. Dans la faune sauvage, des chevauchements de territoires entre les loups et les cougars, ou encore un rapprochement risqué des jeunes hyènes envers les lions ont été observés. De nombreux chercheurs ont mené des études pour élucider l’origine des altérations comportementales. Certains ont évoqué l’inflammation induite par l’enkystement du parasite dans le système nerveux central, alors que d’autres ont examiné l’impact potentiel de l’infection sur l’expression de neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine ou la noradrénaline. Finalement, des chercheurs ont étudié l’influence de la présence du parasite dans les testicules sur la production de testostérone chez les rongeurs. Ce travail de fin d’études consiste à rédiger une revue de littérature sur les changements de comportement observés lors qu’une infection chronique par Toxoplasma gondii chez l’hôte intermédiaire, ainsi que les mécanismes sous-jacents qui en découlent.