Utilité de certains examens complémentaires pour déterminer la cause de l'anémie hémolytique à médiation immune chez le chien. Revue de la littérature et étude rétrospective sur les cas de la clinique vétérinaire universitaire admis au cours des 5 dernières années.

Abstract

L’anémie hémolytique à médiation immune se caractérise par la destruction des érythrocytes par des immunoglobulines ou le système du complément. Dans la majorité des cas la cause sous-jacente n’est pas identifiée, l’AHMI est alors dite non-associative. Lorsque des facteurs externes sont identifiés l’AHMI est qualifiée d’associative. Cette distinction est primordiale et influence le pronostic et la prise en charge de la maladie. Le diagnostic d’AHMI est posé grâce à différents tests (observation de sphérocyte, test d’auto-agglutination, test de Coombs) mais également sur base de données hématologiques (hémoglobinémie, bilirubinémie,…). La recherche de facteurs primaires est réalisée à l’aide d’examen d’imagerie tels que l’échographie et la radiographie.

Cette étude rétrospective réalisée sur quatre-vingt-neuf chiens présentés à la Clinique Vétérinaire Universitaire au cours des cinq dernières années a permis de voir que l’échographie et la radiographie sont deux examens fréquemment réalisés. Cependant leur intérêt en première intention est discutable. Bien qu’ils permettent une meilleure évaluation du pronostic de l’animal, les informations recueillies lors de ces examens n’influencent pas la prise en charge des chiens atteints d’AHMI que celle-ci soit non-associative ou associative. L’utilisation de l’échographie et de la radiographie doit être envisagée en l’absence d’amélioration après traitements ou en cas de récidive.