Compétitions équestres en conditions climatiques défavorables : prévention du coup de chaleur chez le cheval de sport

Abstract

Ce travail, après avoir rappelé les principes de transferts de chaleur et de thermorégulation chez le cheval, ainsi que la physiopathologie du coup de chaleur, propose une limite arbitrairement fixée de conditions climatiques dans lesquelles une compétition équestre pourrait se dérouler en limitant les risques de coups de chaleur. Cette limite s’élève à 29°C de Wet Bulb Global Temperature, un indice de température prenant en compte le rayonnement, l’humidité de l’air et la vitesse du vent. Il rappelle aussi que cet indice n’est pas suffisant pour évaluer pleinement l’impact du climat sur la thermorégulation et que d’autres indices, notamment l’UTCI et la PET, doivent continuer à être étudiés. Dans un second temps le travail mentionne l’importance de l’aménagement des terrains de concours afin de limiter l’augmentation de la WBGT. Ceci est rendu possible par leur arborisation, la préférence pour des pistes en sable ou en herbe d’environ dix centimètres de hauteur et l’utilisation de matériaux à fort albédo pour les toits et les aires de récupération. Aussi, une acclimatation active et passive de 15 jours aux conditions environnementales du lieu de l’épreuve, un apport suffisant en eau et en électrolytes, une limitation de l’apport en fibres au profit des graisses et une sélection génétique de chevaux moins à risque sont des solutions envisageables à moyen et long terme. La sélection génétique repose sur l’exclusion des chevaux présentant de l’anhidrose et l’inclusion de chevaux rustiques dont le génome permet une meilleure adaptation aux conditions climatiques arides.