Troubles du comportement et baisses de performances sportives hormono-induites chez la jument : l'ovariectomie bilatérale est-elle une solution pour résoudre ces problèmes ?

Abstract

Au cours du cycle œstral la jument subit des variations hormonales pouvant influer son comportement, la rendant plus calme ou, au contraire, plus excitée voire irascible. De plus, les modifications de la taille de l’ovaire sont susceptibles de créer des gênes, voire des douleurs. Ces modifications physiologiques et comportementales entraînent parfois des répercussions sur les performances sportives des juments. En alternative au traitement médical qui peut être une solution coûteuse et dont les effets bénéfiques peuvent se révéler temporaires, la prise en charge chirurgicale peut être réalisée. Différentes techniques sont utilisées de nos jours. L’ovariectomie peut en effet être réalisée par laparotomie, colpotomie ou laparoscopie, avec des résultats en termes de réhabilitation et diminution du risque infectieux plus favorables en laparoscopie. Les effets escomptés de l’ovariectomie bilatérale sur le comportement de la jument et sur ses performances sportives sont reconnus. Cette situation est cependant irréversible et doit être considérée avec une pleine conscience des propriétaires. La ponction d’ovocytes en amont de l’ovariectomie peut être proposée pour les juments possédant des papiers reconnus et ayant un grand potentiel de compétition, mais cette solution reste onéreuse et non généralisable.