Influenza aviaire : stratégies de contrôle et de prévention pour limiter la propagation du virus au zoo de la Haute-Touche en France

Abstract

Le virus influenza aviaire, identifié pour la première fois en Italie en 1878, peut avoir de lourdes conséquences pour le secteur avicole, la santé des oiseaux sauvages et la santé publique en causant des maladies allant de bénignes à sévères, voire mortelles. Les virus influenza A ou aviaires ont un taux de mutation élevé et évoluent par « antigenic drift » (mutation) et par « antigenic shift » (réassortiment du génome viral), engendrant de nouveaux variants, de nouveaux sous-types viraux causant des épidémies, des infections zoonotiques voire des pandémies devenant une préoccupation majeure pour les institutions de santé humaine et animale nationales, européennes et mondiales qui mettent en place des mesures préventives et de lutte afin de limiter la propagation de ces virus. Parmi ces mesures, qui concernent surtout les éleveurs et détenteurs d’oiseaux mais aussi leurs transporteurs lors d’échanges commerciaux, la vaccination des oiseaux a été approuvée sur le plan mondial mais n’est pas pour autant pratiquée dans tous les pays. La surveillance et la biosécurité doivent, quant à elles, être respectées partout en Europe. Les parcs zoologiques sont également tenus de respecter ces mesures qui peuvent être adaptées en fonction de l’espèce concernée. La vaccination des oiseaux dans les parcs zoologiques se fait sur base volontaire et n’est dès lors pas financée par l’Etat en France. Elle est pratiquée depuis des années au zoo de la Haute-Touche et, en association avec les mesures de biosécurité et de surveillance, a démontré son efficacité pour limiter la propagation du virus influenza aviaire.