Limites techniques et résultats du sexage foetal chez la jument

Abstract

Le sexage fœtal chez la jument est une pratique de plus en plus courante et bénéfique dans l’élevage équin, offrant des avantages tant privés que commerciaux pour les éleveurs. La préférence pour le sexe du poulain est influencée par divers facteurs, tels que l'activité sportive, la race et les considérations individuelles des éleveurs. Parmi les techniques de sexage, l’échographie transrectale en début de gestation (57-70 jours) permet d'identifier le tubercule génital, tandis que l’échographie transrectale et transabdominale au milieu et en fin de gestation (100-220 jours) permet d'identifier les organes sexuels primaires du fœtus. L’échographie Doppler et l’échographie tridimensionnelle peuvent améliorer la précision de l’examen échographique et offrir une analyse structurelle détaillée bien qu’un avantage significatif par rapport au mode bidimensionnel n’est pas systématiquement observé. La détermination du sexe à l’état embryonnaire utilise des techniques telles que la PCR pour la détection de séquences d’ADN spécifiques du chromosome Y et la détection d’ARN spécifique, ce qui améliore la précision du diagnostic sexuel embryonnaire. Des études sur la détection d’antigènes spécifiques ont été menées, mais pas à grande échelle. L’analyse de l’ADNcff (ADN cell free fetal) issu de la circulation maternelle est une autre méthode explorée qui représente un outil de diagnostic efficace. Enfin, le dosage hormonal de la testostérone dans la circulation maternelle peut également fournir des indications sur le sexe fœtal, bien que des résultats divergents soient observés dans plusieurs études. Aujourd’hui, l’échographie reste la méthode la plus utilisée en raison de sa non-invasivité, de sa capacité à fournir des résultats rapidement ou encore son coût. D’autre méthode telle que l’analyse de l’ADNcff issu de la circulation maternelle reste prometteuse.