A la rencontre des tumeurs mélanocytaires équines : de leur origine aux options thérapeutiques

Abstract

Les tumeurs mélanocytaires sont fréquemment retrouvées chez les chevaux adultes gris. Bien que souvent leur présence n’altère pas énormément la qualité de vie des chevaux affectés, certains types de ces tumeurs peuvent atteindre une taille impressionnante et gênante et/ou devenir très agressives, pouvant même être létales. De toutes les tumeurs cutanées équines, celles-ci constituent 15% des cas. Une relation entre le développement de cette maladie et l’âge, la race et la couleur de robe a été mise en évidence. De plus, la robe grise s’accompagne d’une mutation génétique, qui accentue la possibilité qu’un tel cheval puisse développer un mélanome.

Les lésions cutanées associées à cette maladie se présentent sous diverses formes et sont le plus souvent découvertes en région périanale, génitale ou à la base de la queue, mais également au niveau palpébral ou labial. Les méthodes de diagnostic, telles que l’aspiration à l’aiguille fine et la biopsie restent incontournables, auxquelles s’ajoute l’immunohistochimie.

Les approches thérapeutiques pour ces tumeurs sont nombreuses : techniques chirurgicales, chimiothérapie, électrochimiothérapie, hyperthermie, électroporation, traitement oral, radiothérapie ou encore immunothérapies.

Pour la plupart des mélanomes équins, la chirurgie précoce, avec ou sans traitement adjuvant, représente le traitement de choix, afin de limiter la croissance tumorale et son essaimage. La guérison définitive des mélanomes équins n’est pas encore acquise et la place des traitements néoadjuvants et adjuvants reste encore à définir.