La Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins chez le cheval : existe-t-il des traitements alternatifs au-delà de la corticothérapie ?

Abstract

La Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins (MICI) est un groupe de maladies reprenant diverses pathologies infiltratives gastrointestinales. Les signes cliniques fréquemment rencontrés dans cette pathologie sont une diarrhée chronique associée à des épisodes de colique ainsi qu’un amaigrissement avec un maintien de l’appétit. Afin de diagnostiquer une MICI, la réalisation de multiples examens complémentaires s’impose. L’aspect financier allant de pair avec ces nombreux examens (analyse de sang, test d’absorption, fouillé rectal, échographie abdominale, biopsie) n’est pas négligeable. Le diagnostic de la MICI est un réel défi pour le médecin vétérinaire. Le traitement classique de la MICI est basé sur une corticothérapie à dose immunosuppressive pour atténuer la réponse immunitaire excessive présente au niveau intestinal. Les principales molécules utilisées aujourd’hui chez le cheval sont la dexaméthasone et la prednisolone. Leur utilisation n’est pas toujours conseillée au vu des nombreux effets secondaires qu’elles engendrent. Notons également que des corrélations entre la MICI chez le cheval et des pathologies humaines comme la maladie de Crohn ou la maladie cœliaque ont été mises en évidence. Ces corrélations avec de telles maladies nous permettent d’envisager des options thérapeutiques alternatives comme la sulfasalazine utilisée en médecine humaine. La gestion nutritionnelle, l’utilisation de probiotiques, la transfaunation, la complémentation en acides gras polyinsaturés ou l’utilisation de diverses thérapies immunosuppressives sont d’autres alternatives à la corticothérapie envisageables dans cette pathologie.