Etude comparative des paramètres de reproduction d'une exploitation bretonne de vaches laitières Pie Noire Holstein avant et après la mise en route de trois robots de traite Delaval avec option du dosage de la progestérone dans le lait

Abstract

L’un des enjeux importants rencontrés dans les exploitations bovines actuelles est la reproduction. Le dosage de la progestérone dans le lait a été développé afin d’aider à la détection des chaleurs, laquelle étant toujours plus en plus technique et fastidieuse. Dans cette étude rétrospective, des données de reproduction provenant d’une exploitation laitière bretonne de 150 VL de race Pie Noire Holstein ont été récoltées avant et après mise en route de trois robots de traite dosant la progestérone dans le lait. L’objectif de cette étude était de voir si ce monitoring des chaleurs a permis d’améliorer les objectifs de reproduction. Les résultats ont montré que les éleveurs remplissaient les objectifs de reproduction avant la mise en route du dosage de la progestérone. Mais le test biostatistique de Mann-Withney a montré une différence significative (p<0.05) entre les deux périodes d’analyse pour les variables intervalles vêlage-vêlage (IVV) prospectifs, index d’insémination à J24 et index de fertilité total (IFT). L’IVV et l’IFT ont augmenté avec l’installation du dosage de la progestérone. L’IVV a augmenté de 13.7 jours pour la comparaison globale et de 23.2 jours pour les 69 vaches laitières présentes durant les deux périodes d’analyse. L’IFT a augmenté de 0.45 à 0.5 insémination artificielle pour les 69 vaches laitières et pour la comparaison globale. Une différence significative (p<0.05) a été observée pour la sensibilité à la détection des chaleurs. Elle a augmenté avec l’utilisation du dosage de la progestérone dans le lait. Les coûts engendrés par l’installation d’un tel outil (investissement : 450 000 euros, coût du consommable : 5 250 à 6750 euros par an) et l’augmentation de l’IVV (60 euros) et de l’IFT (3 375 euros) sont conséquentes. Néanmoins, aucune conclusion ne peut être apportée, l’introduction du zéro pâturage dans la conduite d’élevage au même moment que l’installation du dosage de la progestérone pouvant être à l’origine de la diminution de la fertilité.