L'hépatite sérique équine

Abstract

L’hépatite sérique équine ou maladie de Theiler, est une hépatite aigue qui survient après 6 à 14 semaines chez 1,4 à 2,2% des chevaux qui ont reçu un produit biologique équin. Elle est due au parvovirus équin associé aux hépatites (EqPV-H). En plus de la voie iatrogène, ce virus peut également se transmettre par voie nasale. Les chevaux atteints par cette maladie présentent le plus souvent de l’abattement, une diminution de l’état d’éveil, du pousser au mur, de l’ictère, de l’anorexie et des signes de coliques. Lorsque des signes cliniques sont présents, l’issue de la maladie est souvent fatale. Heureusement, la majorité des chevaux infectés restent cependant asymptomatiques et survivent à l’infection. Le prévalence de ce virus est comprise entre 7 et 15% dans la population équine. Il peut infecter toutes les populations de chevaux mais on le retrouve préférentiellement chez les chevaux d’âge moyen. Chez les chevaux morts de la pathologie, on retrouve au niveau lésionnel un foie petit et friable. L’examen histologique du foie révèle une nécrose centro-lobulaire accompagnée d’une infiltration lymphocytaire. Le diagnostic se fait sur base des signes cliniques, d’une augmentation des taux sériques en enzymes hépatiques et par la visualisation des lésions histopathologiques sur des biopsies hépatiques. Il faut ensuite confirmer l’infection par EqPV-H via un test de réaction de polymérase en chaine (PCR) ou par hybridation in situ des tissus sur coupes histologiques. Les recherches concernant l’hépatite sérique à parvovirus équin concluent qu’il faut lutter contre ce virus en supprimant la voie de transmission iatrogène. Pour ce faire, les firmes produisant des produits biologiques équins doivent s’efforcer de garantir l’absence de EqPV-H dans leurs produits. Les stratégies préventives incluent la recherche du virus dans les produits finis et chez les chevaux donneurs.