L'albinisme oculo-cutané non syndromique chez nos carnivores domestiques

Abstract

Par ses représentations morphologiques et génétiques particulières, l’albinisme suscite depuis des siècles de l’intérêt et de nombreuses interrogations. Depuis l’antiquité, on recense différents phénotypes d’albinismes, qu’ils soient complets ou partiels, chez l’Homme, donnant suite à de nombreuses légendes. La fascination de cette hypopigmentation ne s’est pas arrêtée à l’espèce humaine et un rapide rapprochement entre la robe blanche de nos animaux domestiques et de l’albinisme chez l’Homme a été fait. Des animaux hypopigmentés présentant des mutations situées dans des gènes homologues ont rapidement été identifiés. Vient ainsi une question : « L’hypopigmentation chez nos animaux domestiques est-il homologue à l’albinisme oculo-cutané présent dans l'espèce humaine, que ce soit au niveau phénotypique, moléculaire et/ou génétique ? » Pour ce faire, ce travail évoquera brièvement la formation de la mélanine, pigment essentiel jouant de nombreuses fonctions au sein de l’organisme, les gènes responsables de la pigmentation du pelage de nos animaux domestiques, plus particulièrement chez le chien et le chat. Nous rentrerons ensuite dans le vif du sujet en développant l’albinisme oculo-cutané. Dans un souci de temps, nous ne parlerons que des albinismes non syndromiques en prenant soin de faire un comparatif pour chacune des étapes entre l'Homme et nos carnivores domestiques. Une petite partie sera ensuite consacrée aux tests génétiques et aux traitements disponibles ainsi qu’aux conseils pour les particuliers possédant ces animaux.