Travail de fin d'études / Projet de fin d'études : Concilier végétation et préservation de la valeur du patrimoine bâti - En Wallonie

Abstract

Face à l’impératif sociétal de préserver le patrimoine bâti pour sa valeur culturelle et historique, se dressent les risques dus au dérèglement climatique. Il apparait donc nécessaire d’ancrer la préservation du patrimoine dans une dynamique de soutenabilité. Il convient, dans ce cadre, d’associer le patrimoine bâti à son contexte naturel direct et de l’inscrire dans des stratégies globales de préservation de l’environnement. Cette adaptation de la manière d’aborder la conservation du patrimoine bâti nécessite d’interroger l’influence qu’elle peut avoir sur sa valeur. L’association explicite de la nature avec le patrimoine renvoie parfois à un manque de considération pour ce dernier. Les monuments envahis par la végétation sont usuellement associés à un état de délabrement. Il convient alors de pointer l’opposition entre une volonté d’ancrer le patrimoine bâti dans les problématiques de conservation de l’environnement tout en considérant son association à la nature comme dégradante. Comment alors peut-on concilier la présence de végétation avec le maintien de la valeur du patrimoine bâti. ? Cette étude propose d’apporter des éléments de réponse à cette problématique par une première phase d’étude du positionnement des acteurs wallons au sujet de la préservation conjointe plantes/patrimoine. Cette première partie repose sur une étude qualitative par codage des matériaux recueillis sur le terrain. Dans un second temps la présente étude propose de mesurer l’influence sur la valeur patrimoniale et naturelle de l’association des Solutions Basées sur la Nature avec le patrimoine. Cette partie repose sur le cas particulier de la rénovation du musée d’Ansembourg à Liège. On propose dans ce cadre de mesurer les services écosystémiques rendus par la présence de végétation sur l’approche proposée par le plan SESAME conçu à Metz. Une mesure de l’impact sur l’ensoleillement à l’échelle du cas d’étude est menée par un modèle numérique « réactif » avec Rhino7 et son module Grasshopper. Elle permet de visualiser l’influence de la présence de végétation associée au patrimoine sur les effets d’îlots de chaleur urbains. Ces phases d’étude montrent une grande sensibilité des acteurs wallons à la prise en considération de la végétation dans les actes de préservation. Ils pointent l’importance de travailler en équipes pluridisciplinaires pour poser des actes de conservation pérennes pour le patrimoine et sa valeur. Un besoin d’éduquer les populations et d’accéder à des données quantifiées pour comprendre l’influence de la présence de végétations sur la valeur patrimoniale ressort aussi chez les acteurs interrogés La mesure de l’influence de la présence de végétation sur la valeur patrimoine de l’hôtel d’Ansembourg montre que les SBN mises en place ne lui nuisent pas. L’étude paramétrique d’ensoleillement réalisée pointe l’utilité des modèles numériques simples pouvant traduire visuellement l’impact des SBN sur la régulation localisé du climat, ce notamment à visée d’éducation.