L'antibiorésistance chez les reptiles : focus sur les résistances aux béta-lactames chez les entérobacteries

Abstract

Les reptiles prennent de plus en plus de place dans les foyers européens et le risque de zoonose associé augmente. Des échantillons fécaux provenant de serpents (n=7) et de lézards (n-3) vivant en captivité en Belgique ont été récoltés en 2024 et mis en cultures pour révéler la présence de souches d’Escherichia coli et de Pseudomonas aeruginosa. 9 échantillons sur 10 ont révélé la présence d’E. coli et 4 échantillons sur 10 ont révélés la présence de Pseudomonas aeruginosa. Différents antibiogrammes ont été réalisés sur ceux-ci. Les souches d’Escherichia coli avaient de 2 à 8 résistances sur les 32 antibiotiques testés et les résultats ont montré des résistances élevées envers la céfazoline, la clindamycine, la colistine et le chloramphénicol. Aucun échantillon n’a été sensible envers la céfépime qui est pourtant une céphalosporine de 4e génération. L’entièreté des souches de Pseudomonas étaient résistantes à la céfazoline, à la clindamycine, à la colistine et au chloramphénicol et celles-ci possédaient quant à elles 8 et 9 résistances sur les 32 antibiotiques testés. Lors de cette étude, 3 bactéries isolées ont été analysées plus précisément et il apparait que celles-ci seraient potentiellement porteuses de bêta-lactamases à spectre étendu. Cette découverte et les résultats obtenus nous montrent qu’une étude de plus grande ampleur pourrait voir le jour pour analyser au mieux les bactéries isolées de reptiles en Belgique.