Mémoire de fin d'études :" Vers une autonomie en ressources dans le bâtiment en usage, comment l'architecte peut-il accompagner l'habitant vers d'avantage d'autonomie en eau ? ".

Abstract

Face aux défis environnementaux et climatiques croissants, la gestion de l'eau au sein des habitations revêt une importance capitale. En Belgique, la consommation d'eau dans les ménages atteint en moyenne 90 litres par jour, un chiffre significatif qui, combiné aux effets du réchauffement climatique, exacerbe les problèmes liés à l'eau. En effet, les changements climatiques modifient le cycle des précipitations, entraînant des périodes d'inondation plus fréquentes ou des sécheresses accentuées.

De plus, l'eau est une ressource vitale dont la pénurie devient de plus en plus préoccupante. En 2023, la sixième limite planétaire a été franchie, signalant que l'exploitation des ressources en eau douce est désormais insoutenable. Il est donc impératif d'agir immédiatement, notamment à l'échelle du bâtiment, pour adopter des pratiques de gestion de l'eau plus durables et responsables.

Un élément clé pour atteindre une autonomie en eau est l'utilisation de l'eau de pluie pour l'ensemble des besoins d'une habitation. Cependant, une question se pose : ce système est-il suffisant en Belgique ? Plusieurs facteurs doivent être pris en compte dans cette recherche d'autonomie potentielle, notamment la capacité de récolte d’eau, les techniques utilisées pour son traitement, ainsi que les comportements des occupants.

Bien que l'autonomie en eau dans une habitation, qu'elle soit en rénovation ou en nouvelle construction, soit encore un domaine exploré par une minorité de scientifiques et chercheurs, il devient crucial de développer une approche à la fois technique et comportementale. Cette approche doit non seulement garantir le confort des occupants, mais aussi sensibiliser ces derniers à leur responsabilité vis-à-vis de cette ressource précieuse.

Ainsi, ce travail de fin d'études (TFE) soulève une série de questions essentielles : L'autonomie en eau est-elle réellement envisageable ? Cette autonomie contribue-t-elle à la résilience face aux crises environnementales, et peut-elle s'intégrer dans une société durable en matière de gestion de l'eau ?