Influence du polymorphisme nucléotidique BDNF et de l'âge sur les substrats cérébraux de l'effet de charge en mémoire de travail

Abstract

Ce mémoire a pour but de présenter les résultats d’une étude réalisée au Centre de Recherches du Cyclotron de l’université de Liège. Cette étude portait sur l’influence du polymorphisme nucléotidique BDNF et de l’âge sur les substrats cérébraux de l’effet de charge en mémoire de travail. Le polymorphisme d’intérêt dans cette étude est rs6265, le polymorphisme BDNF le plus étudié, et nous avions donc deux groupes de participants classés selon leur génotype BDNF (porteur ou non d'un allèle Met), subdivisés ensuite selon deux catégories d’âge (jeune : 18-30 ans et âgé : 60-75 ans), et nous avions donc un total de quatre groupes de participants. Une fois admis dans l’étude et assigné à un groupe grâce à un prélèvement ADN les participants ont passé une IRM fonctionnelle au cours de laquelle il leur a été demandé de réaliser la tâche classique de Sternberg évaluant l’effet de charge en mémoire de travail. Le but de cette étude est de voir si l’effet de charge en mémoire de travail et/ou l’effet d’âge est modulé par le polymorphisme BDNF et si cette différence est reflétée au niveau des patterns d’activation cérébrale. L’analyse des résultats comportementaux a permis de mettre en évidence des effets d’âge et de niveau de charge en mémoire de travail mais pas d’effet lié au génotype. Par contre l’analyse des données IRMf à l’aide de la méthode PLS a réussi à mettre en évidence une différence d’activation de réseaux neuronaux chez les participants âgés lorsque la tâche requérait des ressources cérébrales élevées en fonction de leur génotype. C’est un résultat qu’il sera intéressant d’investiguer plus avant dans une future étude.