Développement du Residual Feed Intake pour caractériser l'efficience alimentaire chez le taurillon Blanc Bleu Belge culard ingérant des rations humides

Abstract

Malgré les nombreuses polémiques récentes, les prévisions soulignent une augmentation de la consommation mondiale de viande en lien, notamment, avec l’augmentation de la population. Afin d’être en phase avec les enjeux climatiques, l’élevage doit s’inscrire dans une démarche durable, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la compétition entre l’alimentation animale et humaine (Feed vs. Food), et à améliorer l’efficience alimentaire. Ce travail de fin d’étude s’inscrit dans le cadre du projet Blanc Bleu Vert qui tend à répondre à ces objectifs et est mené par une collaboration entre l’Association Wallonne des Eleveurs (AWE), Proxani, l’Université de Liège, et le Centre de Recherches Agronomiques de Wallonie (CRA-W). L’expérimentation s’est déroulée sur le site de Gembloux Agro-Bio Tech, portant sur 16 taurillons Blanc Bleu Belge culards, suivis lors des phases de croissance et de finition sur une durée maximale de 197 jours. Les taurillons étaient logés individuellement et nourris ad libitum selon quatre régimes basés sur du maïs ensilé et des aliments concentrés. Les animaux ont été pesés tous les 21 jours. L’objectif de cette étude était d’évaluer la méthode pour déterminer l’efficience alimentaire des taurillons à travers le Residual Feed Intake (RFI), qui correspond à la différence entre l'ingestion de matière sèche observée et prédite quotidiennement. Un animal est considéré comme efficient lorsque son RFI est négatif, c'est-à-dire qu'il consomme moins que ce que le modèle prédit. La prédiction de l’ingestion peut être estimée à l’aide de différents types de modèles et variables, principalement le gain quotidien moyen (GQM) et le poids métabolique (PV0,75). La modélisation varie en fonction du modèle statistique utilisé, de la période d’observation (sur l’ensemble du cycle de production ou seulement durant la croissance ou la finition), ainsi que de la méthode de calcul du poids métabolique (en un poids journalier fonction du GQM ou de la moyenne de pesées adjacentes). Si plusieurs régimes alimentaires coexistent, ce facteur influencera également la modélisation. Le RFI de chaque animal peut alors être déterminé et qualifier son efficience alimentaire, ce statut étant relatif au groupe de contemporains sur lequel le modèle a été appliqué.