Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : "Influences des facteurs humains et environnementaux sur l'apparition d'un syndrome de stress post-traumatique chez les patients passant par le déchocage."

Abstract

Introduction : le Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT) est un trouble psychiatrique grave qui peut survenir suite à des événements traumatisants comme être admis aux urgences en état critique. En salle de déchocage particulièrement, les patients sont exposés à un environnement potentiellement anxiogène où le sentiment de menace peut être élevé. Cette étude examine comment les facteurs humains et environnementaux spécifiques à ce contexte influencent le développement du SSPT. Objectifs : cette étude cherche à évaluer le lien entre la perception de menace, la qualité de l’interaction soignant/soigné ainsi que leur influence sur l’apparition du SSPT. Elle vise aussi à explorer la corrélation entre le sentiment de menace, l’empathie perçue par le patient et l’apparition d’un SSPT deux mois après l’admission. Population étudiée : l’étude a inclus des patients majeurs admis au déchocage entre le 10 octobre 2023 et le 30 juin 2024, maitrisant le français et capables de fournir un consentement éclairé. Ceux présentant des troubles mentaux ou cognitifs sévères ont été exclus. Méthode : il s’agit d’une étude prospective observationnelle. Les données ont été collectées au moyen d’entretiens semi-directifs dans les 72 heures suivant l’admission et deux mois après. Les outils utilisés comprennent l’échelle CARE pour l’empathie perçue par le patient, l’échelle de perception de la menace et la PCL-5 pour les symptômes du SSPT. Résultats et conclusion : sur 44 patients inclus, 27 ont participé au premier entretien et 15 ont été suivis jusqu’à la fin de l’étude. Une corrélation positive a été trouvée entre le score de perception de la menace et l’empathie des soignants tandis qu’un seul patient a présenté un SSPT. Cette étude révèle qu’une plus grande empathie perçue pourrait paradoxalement être associée à une perception de menace plus importante chez les patients. Cela soulève des questions de stratégie de communication en situation aiguë. Enfin, le taux de SSPT faible dans cette étude pourrait être attribué à divers facteurs tels que la dissociation ou des biais de mémorisation, masquant ou différant le diagnostic du SSPT.

Introduction: Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) is a serious psychiatric condition that can occur following traumatic events, such as being admitted to the emergency room in a critical state. In particular, in the shock room, patients are exposed to a potentially anxiety-inducing environment where the sense of threat can be heightened. This study examines how specific human and environmental factors in this context influence the development of PTSD. Objectives: this study aims to assess the relationship between the perception of threat, the quality of the caregiver-patient interaction, and their influence on the onset of PTSD. It also seeks to explore the correlation between the sense of threat, the empathy perceived by the patient, and the onset of PTSD two months after admission. Study Population: the study included adult patients admitted to the shock room between October 10, 2023, and June 30, 2024, who were fluent in French and capable of providing informed consent. Those with severe mental or cognitive disorders were excluded. Method: this is a prospective observational study. Data were collected through semi-structured interviews within 72 hours of admission and two months later. The tools used include the CARE scale for perceived empathy by the patient, the threat perception scale, and the PCL-5 for PTSD symptoms. Results and Conclusion: of the 44 patients included, 27 participated in the first interview and 15 were followed until the end of the study. A positive correlation was found between the threat perception score and the empathy of caregivers, while only one patient developed PTSD. This study reveals that greater perceived empathy could paradoxically be associated with a higher perception of threat among patients. This raises questions about communication strategies in acute situations. Finally, the low rate of PTSD in this study could be attributed to various factors such as dissociation or memory biases, masking or delaying the diagnosis of PTSD.