Impacts de la présence du loup (Canis lupus) sur les populations de ses espèces proies dans les Hautes Fagnes
Lenoir, Lisa
Promoteur(s) : Licoppe, Alain ; Watthez, Quentin
Date de soutenance : 26-aoû-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/21628
Détails
Titre : | Impacts de la présence du loup (Canis lupus) sur les populations de ses espèces proies dans les Hautes Fagnes |
Auteur : | Lenoir, Lisa |
Date de soutenance : | 26-aoû-2024 |
Promoteur(s) : | Licoppe, Alain
Watthez, Quentin |
Membre(s) du jury : | Vermeulen, Cédric
Lhoest, Simon Dufrêne, Marc |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 69 |
Mots-clés : | [fr] Canis lupus, Capreolus capreolus, Cervus elaphus, modèle d’occupation, pièges photographiques, RAI, rythmes d’activité, Sus scrofa, Vulpes vulpes |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie |
Centre(s) de recherche : | SPW DEMNA |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée |
Faculté : | Mémoires de la Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT) |
Résumé
[fr] Le retour du loup dans les Hautes Fagnes soulève de nombreuses questions, notamment quant à son impact sur ses proies. L’objectif de ce travail est de déterminer si le loup a un impact sur les populations de cerf, de chevreuil, de sanglier et de renard dans les Hautes Fagnes. Pour ce faire, les rythmes d’activité des différentes espèces ont été analysés ainsi que les recouvrements entre le rythme d’activité du loup et celui des autres espèces. Les indicateurs d’abondance relative ont également été calculés par année et un modèle d’occupation spatial multi-espèces et multi-saisons a été ajusté sur le jeu de données. Les données proviennent de 11 pièges photographiques en activité de début 2020 à fin 2023 répartis sur une surface de 1300 ha.
L’analyse des rythmes d’activité par saison montre des différences significatives au cours du temps. Cependant, aucune tendance claire ne s’en dégage. Le recouvrement entre le rythme d’activité du loup et des différentes espèces ne permet pas de conclure à une diminution de celui-ci au cours du temps chez les espèces en réponse à la présence du loup. Les indices d’abondance relative restent plutôt stables en ce qui concerne le cerf et le sanglier. Le RAI du chevreuil est quasiment multiplié par deux sur la période d’étude. Le loup et le renard observent une forte augmentation de leur RAI dans des proportions comparables. Concernant le modèle d’occupation, les covariables de détection qui y ont été introduites sont l’effort des pièges photographiques ainsi que la position sur ou en dehors des sentiers. La covariable d’occurrence qui a permis de maximiser la performance du modèle est l’altitude. Les résultats montrent un manque d’ajustement du modèle pour le cerf, le chevreuil et le sanglier tandis que le modèle explique de manière satisfaisante les données concernant le loup et le renard. Les prédictions montrent que l’occurrence des deux espèces augmente au cours du temps, ce qui est en accord avec l’augmentation de leur indice d’abondance. Il est possible qu’une relation de facilitation existe entre le renard et loup, le premier profitant potentiellement des carcasses laissées par le loup. La mise en place d’un réseau de pièges photographiques à plus grande échelle pourrait permettre d’obtenir des résultats plus robustes.
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