Comment le cadre juridique en vigueur relatif au temps de travail s'articule-t-il avec le management par objectifs favorisant l'autonomie et la flexibilité ?
Longueville, Salomé
Promoteur(s) : Kéfer, Fabienne
Date de soutenance : 3-sep-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/21930
Détails
Titre : | Comment le cadre juridique en vigueur relatif au temps de travail s'articule-t-il avec le management par objectifs favorisant l'autonomie et la flexibilité ? |
Auteur : | Longueville, Salomé |
Date de soutenance : | 3-sep-2024 |
Promoteur(s) : | Kéfer, Fabienne |
Membre(s) du jury : | Jemine, Grégory
Bihain, Marc |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Droit, criminologie & sciences politiques > Multidisciplinaire, généralités & autres |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en droit, à finalité spécialisée en droit économique et social |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Résumé
[fr] Le cadre juridique relatif au temps de travail, initialement conçu pour protéger les travailleurs en imposant des limites strictes et en garantissant des périodes de repos minimales, se heurte aux exigences croissantes d’autonomie et de flexibilité soutenues par le management par objectifs. Ce dernier, axé sur la performance et l’atteinte des buts fixés, encourage la flexibilité et l’autonomie temporelles, en contradiction avec les contraintes législatives actuelles.
Ce mémoire explore l’articulation du cadre juridique en vigueur relatif au temps de travail avec le management par objectifs favorisant l’autonomie et la flexibilité. La méthodologie adoptée comprend une analyse détaillée de la réglementation actuelle sur le temps de travail, une étude approfondie du management par objectifs ainsi qu’une exploration de leur articulation. Des entretiens ont été menés auprès de managers du secteur bancaire afin de saisir la façon dont ces derniers appréhendent concrètement la problématique.
Les résultats montrent que la réglementation en vigueur sur le temps de travail est en décalage avec les pratiques du management par objectifs, lequel encourage l’autonomie et la flexibilité. En raison de cette inadéquation, cette méthode de gestion conduit fréquemment à des procédés qui ne respectent pas les dispositions législatives encadrant la durée du travail et les périodes de repos. Cette situation compromet l’effectivité de la loi et révèle l’incapacité de la réglementation à s’adapter au management par objectifs.
Ainsi, au lieu de protéger les travailleurs, le cadre juridique actuel devient contre-productif, ouvrant la porte à des dérives telles que l’intensification du travail, l’allongement des heures de travail, une pression accrue, le stress et l’hyperconnexion. De plus, l’autonomie accrue encouragée par le management par objectifs affaiblit le lien de subordination juridique, fondement de la relation de travail salariée, ce qui pourrait priver les travailleurs des protections prévues par le droit du travail.
Face à ces constats, une simple adaptation de la réglementation en vigueur ne saurait suffire pour remédier à son ineffectivité et aux dérives observées. Une réforme plus profonde du droit du travail s’avère nécessaire pour mieux intégrer les nouvelles réalités professionnelles et répondre aux exigences du management par objectifs, tout en assurant une protection adéquate des travailleurs contre les risques potentiels.
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