L'impact de la réserve cognitive et de l'activité circadienne sur le fonctionnement exécutif au cours du vieillissement normal

Abstract

Il est aujourd’hui communément admis que le vieillissement normal s’accompagne d’un déclin de la cognition, et en particulier du fonctionnement exécutif. Selon Miyake et al. (2000), il existerait trois grands types de fonctions exécutives – l’inhibition, la flexibilité et la mise à jour – qui seraient spécifiquement altérées au cours du vieillissement. Cependant, le vieillissement n’est pas un phénomène homogène. En effet, il existe une forte variabilité interindividuelle. Selon l’hypothèse de la réserve cognitive (Stern, 2009), certaines personnes résisteraient mieux aux effets du vieillissement car leur fonctionnement cognitif reposerait sur des processus et réseaux neuronaux plus efficaces et flexibles. Différents médiateurs de la réserve cognitive ont été identifiés, notamment le niveau d’études, le statut professionnel, les activités de loisir ou l’activité physique (Bastin, Simon, Kurth, Collette, & Salmon, 2013). En outre, d’autres facteurs comme l’activité circadienne (Luik et al., 2015) ou des facteurs génétiques (Manard & Collette, 2015 ; Leckie et al., 2014) peuvent avoir un effet sur le fonctionnement exécutif. Dans ce mémoire, nous tenterons d’évaluer l’impact de ces variables sur le fonctionnement exécutif au cours du vieillissement normal. Pour cette étude, nous allons recruter 60 participants âgés de 60 à 80 ans sans trouble cognitif ni neurologique. Ces participants seront recrutés par le bouche à oreille et seront testés à domicile. Nous leur proposerons de réaliser 8 tâches cognitives évaluant le fonctionnement exécutif ainsi qu’une tâche de vitesse de traitement et une échelle de Mattis. Afin d’évaluer la réserve cognitive, chaque participant complétera différents questionnaires évaluant quatre facteurs clé de la réserve cognitive. En outre, les participants porteront pendant 14 jours un actimètre. L’actimètre est un dispositif constitué d’un accéléromètre permettant de quantifier le mouvement. Ainsi, nous pourrons analyser le rythme veille-sommeil de chaque participant et évaluer son impact sur le fonctionnement cognitif. Enfin, pour analyser le polymorphisme génétique de chaque participant, nous réaliserons un frotti buccal permettant de prélever des cellules épithéliales de la joue au moyen d’un swab. Ce prélèvement sera analysé afin de déterminer le polymorphisme de chaque participant pour le gène BDNF (Val/Val, Val/Met, Met/Met).