Études des liens entre les troubles du langage et les troubles cognitifs dans la maladie de Parkinson

Abstract

Introduction Théorique : La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative touchant 2 à 3% des plus de 65 ans. Elle est caractérisée par des symptômes moteurs et non moteurs, incluant des troubles cognitifs et langagiers. Les déficits cognitifs dans cette maladie, tels que les altérations de la mémoire de travail et des fonctions exécutives, sont bien documentés, mais les liens précis entre ces troubles et les déficits langagiers restent encore mal compris. Objectifs : Le premier objectif de notre étude était d’évaluer les déficits langagiers des patients atteints de la maladie de Parkinson, le deuxième objectif était d’évaluer les déficits cognitifs en mémoire à court terme, en mémoire à long terme, les fonctions exécutives et les capacités attentionnelles. Le dernier objectif était de déterminer si un lien existe entre les déficits langagiers et cognitifs dans la maladie de Parkinson. Méthodologie : L'étude a impliqué 92 participants répartis en deux groupes : un groupe de 46 patients parkinsoniens et un groupe de 46 sujets sains appariés en termes d'âge, de genre et d'années d'études. Les participants ont été soumis à 30 épreuves évaluant leurs capacités langagières et cognitives. Résultats : Les résultats ont révélé que les patients parkinsoniens présentaient des déficits dans plusieurs aspects langagiers et cognitifs comparativement aux sujets sains. Les patients ont montré des difficultés marquées dans la compréhension des phrases complexes. Les performances des patients étaient également inférieures dans l'interprétation du langage figuré. En ce qui concerne la production du langage, les patients parkinsoniens ont produit des phrases moins complexes et grammaticalement moins variées, avec des difficultés à structurer un discours cohérent. Au niveau cognitif, une diminution de la vitesse de traitement semble influencer négativement les performances des patients aux tâches langagières. Conclusion : Nos observations concernant les performances des patients aux épreuves cognitives et langagières ne rencontrent que partiellement les données de la littérature. Les liens entre déficits langagiers et cognitifs restent peu clairs, des explorations complémentaires s’avérant nécessaires.