Étude sur l'usage des anxiolytiques et des antidépresseurs pour faire face au stress, à l'anxiété et à la dépression en période d'examens chez les étudiants de l'Université de Liège

Abstract

Ce mémoire explore l'impact des périodes d'examens sur la santé mentale des étudiants universitaires, avec un accent particulier sur la corrélation entre les niveaux de stress, d'anxiété, de dépression, et la consommation de substances psychoactives telles que les anxiolytiques et les antidépresseurs. L'étude se concentre sur les étudiants de l'Université de Liège et vise à identifier les facteurs déterminants dans l'adoption de ces substances en réponse aux exigences académiques accrues. La recherche s'articule autour de plusieurs hypothèses, notamment la relation entre l'anxiété généralisée, l'anxiété de performance, et le stress perçu, ainsi que leur influence sur la consommation de substances. L'échantillon de l'étude comprend 1 007 étudiants, majoritairement féminins, répartis à travers diverses facultés, avec une forte représentation des étudiants en psychologie et médecine. Les instruments de mesure utilisés incluent des questionnaires validés pour évaluer l'anxiété, la dépression, le stress perçu, et la consommation de substances. Les résultats révèlent des corrélations significatives entre l'anxiété de performance et la consommation de benzodiazépines, ainsi que des médicaments à base de plantes, indiquant que les étudiants ayant une forte anxiété de performance sont plus susceptibles de recourir à ces substances pour gérer leur stress. De même, la dépression est significativement liée à l'utilisation de benzodiazépines, suggérant que ces substances sont perçues comme des solutions efficaces par les étudiants dépressifs, malgré les risques associés. L'étude met également en évidence que la perception de la compétition académique, bien qu'elle soit corrélée à l'anxiété de performance, ne semble pas influencer directement la consommation de substances. Ce résultat soulève des questions sur les motivations sous-jacentes à l'utilisation de substances psychoactives en milieu universitaire. En termes de limitations, l'étude reconnaît l'absence de contrôle des variables confondantes, telles que le statut socio-économique ou les antécédents familiaux de troubles mentaux, ce qui peut biaiser les résultats. Les perspectives futures de recherche incluent l'exploration des interventions visant à réduire le stress académique et à promouvoir des stratégies de gestion du stress sans recours à des substances potentiellement dangereuses. En conclusion, ce mémoire souligne la nécessité d'une attention accrue à la santé mentale des étudiants universitaires, en particulier durant les périodes de forte pression académique. Les résultats obtenus appellent à une réflexion sur les stratégies d'accompagnement des étudiants pour prévenir l'escalade des troubles mentaux et encourager des comportements de gestion du stress plus sains.