Tenue civile en maison de repos : quels sont les facteurs influençant l'adhésion du personnel ?

Abstract

Introduction : avec le vieillissement grandissant de la population, de plus en plus de personnes sont concernées par une entrée en maison de repos. Or, ce secteur ne jouit pas d’une bonne réputation. Cette vision découle de plusieurs facteurs dont la médicalisation. Depuis plusieurs années, un courant de démédicalisation s’installe dans certaines maisons de repos, notamment en passant d’un uniforme médical au port d’une tenue civile. Cependant, peu sont les établissement qui osent franchir le pas. Objectif : comprendre le point de vue des travailleurs en maison de repos à propos du port de la tenue civile dans le cadre de leurs fonctions. Méthodologie : un questionnaire en ligne visant à recenser les freins et moteurs identifiés par le personnel de maison de repos a été partagé. Dans ce questionnaire, il est demandé aux participants d’identifier un maximum de cinq freins et cinq moteurs à l’adoption de la tenue civile dans le cadre de leur fonction. Il leur est ensuite demandé, à l’aide d’échelles de Likert, d’exprimer leur degré d’adhésion aux freins et moteurs cités dans la littérature. Résultat : il a été constaté que les participants ont identifié de nombreux frein et moteurs, dont la majorité n’apparaissent pas dans la littérature. Les freins à l’adoption de la tenue civile préoccupant le plus les sujets sont l’identification du personnel, l’hygiène ainsi que la gestion de la lessive, tandis que les moteurs les motivant le plus sont l’amélioration de la communication avec les résidents, l’environnement de vie et de travail, la relation avec les résidents et le confort. De plus, nous avons constaté que les participants ayant un emploi de type « médical » et les participants ayant un emploi de type « paramédical » identifient principalement les mêmes freins et moteurs mais leur donnent une importance différente, et ce même s’ils n’expriment pas le même accord pour les freins et moteurs mentionnés dans la littérature. Enfin, nous avons découvert que la formation reçue sur le vieillissement n’influence pas le nombre de freins et de moteurs cités mais bien le degré d’accord avec la littérature. Conclusion : en conclusion, les relations prédites au début de notre travail n’ont pas toutes été rencontrées. Néanmoins, ce travail est un point de départ encourageant pour de futures recherches et interventions.