Les hommes victimes de violences conjugales : un vécu et une perception
Jehasse, Elise
Promotor(s) : Blavier, Adelaïde
Date of defense : 30-Aug-2024/9-Sep-2024 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/22189
Details
Title : | Les hommes victimes de violences conjugales : un vécu et une perception |
Author : | Jehasse, Elise |
Date of defense : | 30-Aug-2024/9-Sep-2024 |
Advisor(s) : | Blavier, Adelaïde |
Committee's member(s) : | Dziewa, Amandine
Monville, Mireille |
Language : | French |
Number of pages : | 75 |
Keywords : | [fr] violences conjugales, hommes victimes, perception, TSPT et dépression |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Theoretical & cognitive psychology |
Funders : | Université de Liège |
Name of the research project : | Le choix de réaliser un mémoire sur la perception des hommes concernant la violence conjugale a été motivé par la volonté de mettre en avant un fait historique n’appartenant pas uniquement au genre féminin, malgré ce que la société ou la littérature peut laisser transparaître. L’objectif principal de cette étude est de mieux comprendre la perception que les hommes ont de cette violence entre partenaires lorsque l’homme est victime. A travers la littérature, nous avons pu constater que la gravité de la violence était perçue différemment en fonction de sa répétition, de la présence de blessures physiques visibles ou non, etc. Les personnes estiment qu’une personne présentant des lésions physiques visibles a plus de chance d’être reconnue comme étant victime de violences conjugales qu’une personne ne présentant aucune blessure. De plus, le caractère répétitif des violences est également perçu comme plus grave qu’un acte violent se produisant une seule fois (Yamawaki et al, 2009). Toutefois, qu’en est-il lorsqu’un homme évalue la gravité d’une situation sachant que la victime est également un homme ? Nous tenterons de répondre à cette question grâce à l’utilisation d’une série de scénarios relatifs à des situations de violences conjugales. En outre, notre étude vise également l’objectif de saisir le vécu des hommes victimes grâce à la possibilité de répondre à la question « pensez-vous avoir été victime de violence conjugale ? ». Comme l'expliquent Scott-Storey et al (2023), certains facteurs, tels que les attentes et idéaux sociaux, entraînent une non-verbalisation de la part des hommes quant aux violences qu’ils peuvent subir. Leur souffrance a tendance à s’exprimer par des comportements externalisés, tels que la consommation de substance ou de l’agressivité, ce qui rend difficile le diagnostic d’une dépression ou d’un stress post-traumatique. Néanmoins, cette non-verbalisation ne les empêche pas de développer des symptômes importants. En effet, Randle et Graham (2011) démontrent que les hommes développent des symptômes ou des pathologies similaires à ceux que les femmes peuvent présenter dans ce même genre de situation. En effet, les hommes victimes de violences sont tout autant susceptibles de présenter des symptômes dépressifs ou un trouble de stress post-traumatique que les femmes (Randle et Graham, 2011). Selon certains auteurs, posséder de bonnes capacités de résilience serait corrélé à un plus faible risque de développer des troubles mentaux (Alvarez et al, 2022). Notre intérêt s’est donc tourné vers l’évaluation de ces capacités chez les futurs participants parallèlement à la présence, ou absence, de symptômes dépressifs. Pour les hommes victimes, l’évaluation d’un éventuel psychotraumatisme sera également proposée. Nos hypothèses sont les suivantes : Hypothèse 1 : Nous trouvons chez les hommes victimes de violence conjugales des symptômes dépressifs plus élevés, comparativement aux hommes ne subissant pas de violences conjugales. Hypothèse 2 : Les hommes ayant été victimes de violences conjugales et ayant des enfants montrent des scores plus élevés en résilience, comparativement aux hommes ayant subi des violences conjugales mais n’ayant pas d’enfants. Hypothèse 3 : Nous trouvons chez les hommes victimes de violence conjugales un score de trouble du stress post-traumatique élevé, et ceci est d’autant plus vrai si ces victimes ont un score de résilience bas. Hypothèse 4 : Les scénarios sur la violence physique sont évalués comme étant plus graves que les scénarios sur la violence psychologique dans les deux groupes. Hypothèse 5 : Les scénarios sur la violence sexuelle sont évalués moins graves que les scénarios relatifs aux violences physiques et psychologiques par les hommes tout-venant, comparativement aux hommes ayant été victimes de violences conjugales. Hypothèse 6 : Les scénarios où la violence conjugale se répète de manière quotidienne dans les 3 formes de violence sont évalués comme étant plus graves que les scénarios à événement unique dans les deux groupes. |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Le choix de réaliser un mémoire sur la perception des hommes concernant la violence conjugale a été motivé par la volonté de mettre en avant un fait historique n’appartenant pas uniquement au genre féminin, malgré ce que la société ou la littérature peut laisser transparaître. L’objectif principal de cette étude est de mieux comprendre la perception que les hommes ont de cette violence entre partenaires lorsque l’homme est victime.
A travers la littérature, nous avons pu constater que la gravité de la violence était perçue différemment en fonction de sa répétition, de la présence de blessures physiques visibles ou non, etc. Les personnes estiment qu’une personne présentant des lésions physiques visibles a plus de chance d’être reconnue comme étant victime de violences conjugales qu’une personne ne présentant aucune blessure. De plus, le caractère répétitif des violences est également perçu comme plus grave qu’un acte violent se produisant une seule fois (Yamawaki et al, 2009). Toutefois, qu’en est-il lorsqu’un homme évalue la gravité d’une situation sachant que la victime est également un homme ? Nous tenterons de répondre à cette question grâce à l’utilisation d’une série de scénarios relatifs à des situations de violences conjugales.
En outre, notre étude vise également l’objectif de saisir le vécu des hommes victimes grâce à la possibilité de répondre à la question « pensez-vous avoir été victime de violence conjugale ? ».
Comme l'expliquent Scott-Storey et al (2023), certains facteurs, tels que les attentes et idéaux sociaux, entraînent une non-verbalisation de la part des hommes quant aux violences qu’ils peuvent subir. Leur souffrance a tendance à s’exprimer par des comportements externalisés, tels que la consommation de substance ou de l’agressivité, ce qui rend difficile le diagnostic d’une dépression ou d’un stress post-traumatique. Néanmoins, cette non-verbalisation ne les empêche pas de développer des symptômes importants. En effet, Randle et Graham (2011) démontrent que les hommes développent des symptômes ou des pathologies similaires à ceux que les femmes peuvent présenter dans ce même genre de situation. En effet, les hommes victimes de violences sont tout autant susceptibles de présenter des symptômes dépressifs ou un trouble de stress post-traumatique que les femmes (Randle et Graham, 2011).
Selon certains auteurs, posséder de bonnes capacités de résilience serait corrélé à un plus faible risque de développer des troubles mentaux (Alvarez et al, 2022). Notre intérêt s’est donc tourné vers l’évaluation de ces capacités chez les futurs participants parallèlement à la présence, ou absence, de symptômes dépressifs. Pour les hommes victimes, l’évaluation d’un éventuel psychotraumatisme sera également proposée.
Nos hypothèses sont les suivantes :
Hypothèse 1 : Nous trouvons chez les hommes victimes de violence conjugales des symptômes dépressifs plus élevés, comparativement aux hommes ne subissant pas de violences conjugales.
Hypothèse 2 : Les hommes ayant été victimes de violences conjugales et ayant des enfants montrent des scores plus élevés en résilience, comparativement aux hommes ayant subi des violences conjugales mais n’ayant pas d’enfants.
Hypothèse 3 : Nous trouvons chez les hommes victimes de violence conjugales un score de trouble du stress post-traumatique élevé, et ceci est d’autant plus vrai si ces victimes ont un score de résilience bas.
Hypothèse 4 : Les scénarios sur la violence physique sont évalués comme étant plus graves que les scénarios sur la violence psychologique dans les deux groupes.
Hypothèse 5 : Les scénarios sur la violence sexuelle sont évalués moins graves que les scénarios relatifs aux violences physiques et psychologiques par les hommes tout-venant, comparativement aux hommes ayant été victimes de violences conjugales.
Hypothèse 6 : Les scénarios où la violence conjugale se répète de manière quotidienne dans les 3 formes de violence sont évalués comme étant plus graves que les scénarios à événement unique dans les deux groupes.
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