Étude de l'impact des pratiques agroécologiques sur les besoins en eau des cultures maraîchères

Abstract

Ce travail de fin d'études explore l'impact des pratiques agroécologiques sur les besoins en eau des cultures maraîchères dans une coopérative appelée Vert d'Iris située à Anderlecht, Belgique. Ce projet s’inscrit dans un contexte de changements climatiques, où les sécheresses fréquentes et les épisodes climatiques extrêmes menacent la durabilité des systèmes agricoles traditionnels. L’étude analyse comment des pratiques telles que l’agroforesterie et l’amendement organique des sols influencent le microclimat, la structure des sols, et le bilan hydrique des cultures. Les observations se concentrent sur le potager dénommé Betteraves, qui combine des arbres fruitiers et des cultures maraîchères. Les défis actuels incluent des pertes de rendement dépassant 30 % dues au stress hydrique. La méthodologie comprenait l'installation de capteurs météorologiques dans une des parcelles de la coopérative et une prairie qui servait de référence avec des mesures portant sur la température de l'air, l'humidité relative, la vitesse du vent, l'humidité des sols et le rayonnement solaire. L'approche méthodologique intègre des mesures météorologiques, des analyses hydriques des sols et des simulations d’irrigation avec le modèle AquaCrop. Les propriétés hydriques des sols, telles que le point de flétrissement, le point de saturation et la capacité au champ, ont été obtenues grâce à des analyses incluant l'utilisation des appareils de Richards. Le modèle AquaCrop a été ensuite utilisé pour simuler des scénarios d’irrigation en intégrant les mesures obtenues. Les résultats visent à proposer des stratégies d’adaptation pour optimiser la gestion de l’eau, réduire les impacts des aléas climatiques, et garantir la résilience des systèmes maraîchers agroécologiques. Ils mettent également en évidence la capacité du microclimat agroforestier dans le climat tempéré de la Belgique à réduire les besoins en eau des plantes et à améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau. Les données collectées soulignent aussi la nécessité d’une conception adaptée des systèmes d’irrigation pour les exploitations agroforestières, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des interactions entre les pratiques agroécologiques et la gestion de l’eau. Les résultats indiquent que le microclimat agroforestier contribue à l'amélioration de la résistance face au stress hydrique, bien que des défis subsistent pour assurer une distribution équitable de l’eau dans des conditions extrêmes.