Etude quantitative : étude du lien entre les pratiques du culture change et la qualité de vie des résidents en maison de repos

Abstract

Si certaines études ont mis en évidence des effets positifs entre le Culture Change et la qualité de vie des résidents en maisons de repos (Burack et al., 2012b ; Kane et al., 2007 ; Rill & Gonzalez., 2019), peu d’entre elles ont montré des résultats concrets et valides statistiquement (Duan et al., 2021).

Par cette étude, nous souhaitions étayer les recherches examinant le lien entre les pratiques du Culture Change et la qualité de vie des résidents en maison de repos en tenant compte des limites méthodologiques antérieures soulevées par la littérature. D’autre part, avec le développement du Culture Change en Belgique, nous souhaitions explorer les effets de ces nouvelles pratiques sur la qualité de vie des seniors institutionnalisés dans notre environnement culturel et géographique. Nos hypothèses étaient que le Culture Change est un prédicteur de la qualité de vie des résidents en maison de repos et que le Culture Change reste un prédicteur de la qualité de vie des résidents en maison de repos, même après avoir contrôlé les variables de l’âge, du genre, de l’unité de vie, de la durée d’institutionnalisation et du nombre de lits.

Afin de vérifier nos hypothèses, nous avons, sur base du questionnaire « Artifacts of Culture Change 2.0 », récolté des informations sur les pratiques de Culture Change mises en place dans dix institutions. Ensuite, nous avons mené des entretiens individuels avec une dizaine de résidents par institution et utilisé une adaptation du questionnaire « Minnesota Long-Stay Resident Quality of Life Survey » afin d’évaluer leur qualité de vie.

Les résultats de cette étude ne permettent pas d’affirmer notre seconde hypothèse, malgré le fait que les résultats soient significatifs pour la première hypothèse. L’absence d’effet significatif du Culture Change sur la qualité de vie des résidents dans cette étude pourrait être attribué au fait que les pratiques du Culture Change mises en œuvre dans les maisons de repos ne soient pas encore suffisantes ou que les pratiques mises en place ne soient pas les plus déterminantes de la qualité de vie (Caspar et al., 2020 ; Koren et al., 2010). Certains facteurs tels que l’unité MR/MRS, la durée d’institutionnalisation ou encore l’âge semblent avoir davantage d’impact sur la qualité de vie des résidents. Une attention particulière devrait être portée aux facteurs individuels afin de répondre le plus favorablement possible aux besoins de chacun et améliorer leur qualité de vie.