Optimisation des compétences psychosociales des intervenants médico-sociaux pour une prise en charge adaptée des demandeurs d'asile : étude qualitative au Centre Fedasil de Liège

Abstract

Contexte : Durant ces dernières années la Belgique a connu une forte augmentation de demandeurs d’asile. En 2023, 40 000 demandeurs d’asile ont été recueillis sur le territoire belge. Au sein du Centre Fedasil de Liège, l’accompagnement des migrants par l’institution comporte des défis majeurs, notamment dans leur prise en charge. Les demandeurs d’asile sont souvent marqués par des traumatismes liés à un parcours migratoire complexe. Les professionnels médico-sociaux font face a des limites tels que la barrière linguistique, la communication, les incompréhensions culturelles ou des outils inadaptés. Cette étude vise à combler une lacune dans la prise en charge des troubles liés à la santé des migrants au sein du centre. L’ethnopsychiatrie, est envisagée comme l’une des proposition de formation destinées aux professionnels. Méthode : Une étude qualitative de design exploratoire a été effectuée. L’étude a été menée auprès de 11 professionnels du Centre Fedasil de Liège. Les données ont été collectée à l’aide d’entretien semi-directifs. Une analyse manuelle a identifié cinq grandes thématiques. Résultats : Les professionnels médico-sociaux soulignent des lacunes dans la prise en charge psychosociale des demandeurs d’asile. Face à cet accompagnement, ils font face à des limites tels que la barrière linguistique, la communication, les incompréhensions culturelles ou des outils inadaptés. Dans ce contexte, l’ethnopsychiatrie devient un outil complémentaire. Conclusion : Ce mémoire démontre avec beaucoup de sensibilité les réalités du terrain dans l’accompagnement psychosocial des demandeurs d’asile. Les résultats illustrés par les témoignages, ont révélé des obstacles majeurs, tels que les barrières linguistiques, les incompréhensions culturelles et le sentiments d’impuissance face à des situations complexes. Les résultats prouvent clairement que la prise en charge psychosocial ne peut se limiter à des protocoles, elle repose sur des compétences relationnelles, humaines et sur une ouverture permanente à la différence.