Etude des déterminants de santé influençant les comportements et les perceptions des habitants de la province de Liège concernant leur utilisation des médicaments en vente libre - Etude transversale quantitative

Abstract

Introduction : L’automédication, définie comme l’utilisation de médicaments sans avis médical préalable, est une pratique de plus en plus répandue à travers le monde. Si elle permet aux patients de gagner en autonomie et de désengorger les structures médicales en soulageant des affections bégnines, elle n’est pas sans risques. Une mauvaise utilisation peut en effet entraîner des erreurs de dosage, des interactions médicamenteuses ou retarder un diagnostic médical nécessaire. Dans ce contexte, ce mémoire vise à explorer l’influence des déterminants de la santé sur les comportements et perception vis-à-vis de l’utilisation des médicaments en vente libre des habitants de la province de Liège. Matériel et Méthodes : Une étude observationnelle quantitative de type transversal a été adoptée. Les participants, sélectionnés par échantillonnage probabiliste, forment un échantillon de 45 personnes. Les données ont été recueillies entre le 1er et le 28 février 2025. La collecte des données a été réalisée à l’aide d’un questionnaire basé sur le modèle « Over-the-counter drugs ». Celui-ci a été diffusé via un QR code collé sur des boîtes de médicaments couramment vendus, tels que le paracétamol et l’ibuprofène, dans une quinzaine de pharmacies situées dans la province de Liège. Résultats : L’étude révèle que 83 % des participants ont recours aux médicaments en vente libre, dont 27 % de manière fréquente. Ces derniers les utilisent principalement pour soulager des affections bénignes, en particulier les maux de tête (86 %) et les états grippaux (71 %). Le recours à des conseils médicaux reste faible : 33% ne consultent jamais leur médecin avant usage, et 53% n’évoquent jamais les effets indésirables avec un professionnel. L’analyse statistique identifie l’âge et le niveau d’étude comme facteurs significatifs : les personnes plus âgées ou diplômées du supérieur s’automédiquent moins fréquemment. Conclusion : L’automédication est une pratique bien ancrée dans la province de Liège, principalement motivée par la volonté de traiter rapidement des troubles mineurs. Toutefois, le faible recours aux professionnels de santé et la méconnaissance des risques potentiels soulignent l’importance d’une meilleure information sur l’utilisation des médicaments en vente libre. Il est essentiel de renforcer et de valoriser le rôle du pharmacien, en tant qu’acteur clé de la régulation et de l’accompagnement des usagers dans cette pratique. Une attention particulière doit être portée au public jeune, plus enclin à s’automédiquer, afin d’encadrer cette tendance et de promouvoir un usage plus éclairé et sécurisé.

Introduction: Self-medication, defined as the use of medications without a prior medical opinion, is an increasingly widespread practice throughout the world. While it gives more autonomy to the patients and relieves overcrowding in medical facilities by relieving minor ailments, it is not without risks. Indeed, misuse could lead to dosage error, drugs interactions or delay in necessary medical diagnosis. In this context, this dissertation aims to explore the influence of health determinants on the behaviour and perceptions of residents of the province of Liège with regard to the use of over-the-counter medicines. Material and methodology: a quantitative, cross-sectional observational study was adopted. The participants, selected through a probability sampling, consists of a sample of 45 people. The data of the 45 participants were collected between February 1st 2025 and February 28th 2025. The data were collected using a questionnaire adapted from the ‘over-the-counter drugs’ model, distributed in the form of a QR code affixed to boxes of frequently sold medicines like paracetamol and ibuprofen in some fifteen pharmacies located in the province of Liège. Results: The study reveals that 83% of participants use over-the-counter medications, with 27% doing so frequently. They primarily use them to relieve mild conditions, particularly headaches (86%) and flu-like symptoms (71%). The percentage of people seeking medical advice remains low: 33% never ask for a medical opinion before use and 53% never discuss adverse effects with a professional. Statistical analysis identifies age and level of education as significant factors: older people or those with a higher education are less likely to self-medicate. Conclusion: Self-medications is a well-established practice in the province of Liege, mainly motivated by the desire for rapid treatment of minor disorders. However, the low level of recourse to healthcare professionals and lack of awareness of the potential risks highlight the importance of better information regarding the use of over-the-counter drugs. It is essential to strengthen and promote the pharmacist’s role as a key actor in and supporting people in this area. A specific attention should be dedicated to younger people whom are more incline to self-medicate in order to control this trend and promote a clearer and safer use.