Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Apport en protéines chez les jeunes adultes pratiquants de musculation : adéquation et contribution des aliments, aliments enrichis et suppléments

Abstract

Introduction : les pratiquants de musculation évoluent dans un contexte favorable à la consommation des aliments pour sportifs, ce qui peut entraîner l’adoption de pratiques alimentaires à risque et la consommation d’apport excessif en protéines. La diversité des recommandations contribue à désorienter le pratiquant. Cette étude vise à évaluer la prévalence de ces apports excessifs, en y intégrant les apports issus des compléments alimentaires et/ou des aliments enrichis, ainsi qu’à identifier les facteurs associés à ces excès. Matériel et méthodes : une étude observationnelle transversale, quantitative, a été menée auprès de 149 jeunes pratiquants belges. Les pratiquants ont complété un questionnaire auto-administré en ligne en renseignant les données sociodémographiques et de mode de vie, l’activité physique, la musculation, les données anthropométriques et celles relatives à la consommation de CA et/ou AE. Un questionnaire de fréquence alimentaire (FFQ) validé a permis de collecter les données sur les habitudes alimentaires. Des analyses descriptives et comparatives ont été réalisées. Des régressions logistiques binaires univariées et multivariées (sélection automatique stepwise) ont été réalisées pour identifier les facteurs associés aux apports excessifs en protéines (> 2 g/kg/j). Résultats : 58,4 % des participants consommaient des CA et/ou AE, avec une contribution significative à l’augmentation des apports en protéines (p < 0,001). La prévalence des apports excessifs en protéines atteint 32,2 %, à raison de 16,1 % chez les non-consommateurs (NC) et de 43,7 % chez les consommateurs (C) de CA et/ou AE. Les facteurs associés aux apports excessifs sont le genre, l’âge, la perception et la durée de l’effort, ainsi que l’usage de suppléments protéinés. Conclusion : cette recherche met en évidence une prévalence préoccupante des apports excessifs en protéines de 32 %, notamment chez les consommateurs de CA et/ou AE (43,7 %). Elle souligne l’importance d’intégrer systématiquement ces apports dans l’évaluation nutritionnelle. Ces résultats appellent à des actions de sensibilisation, d’encadrement et de régulation, afin de promouvoir des pratiques alimentaires éclairées et de prévenir les usages à risque.