Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Exploration des défis et des stratégies de communication entre soignants et soignés face aux barrières linguistiques, culturelles et médicales dans l'arrondissement de Liège.

Abstract

Introduction : La communication est un pilier essentiel de la relation de soins, car elle influence la qualité de la prise en charge, la sécurité du patient et l’efficacité des différentes interventions. Pour offrir des soins de qualité, il est crucial d’assurer l’équité d’accès à ceux-ci, sans que des barrières ne viennent l’entraver. La communication ne se réduit pas à un simple échange verbal, elle englobe aussi des signaux verbaux et non verbaux, souvent inconscients, qui peuvent renforcer ou fragiliser la relation soignant-soigné. Elle joue un rôle central en permettant au soignant d’évaluer les connaissances médicales du patient, de mieux comprendre son vécu, ses ressentis, et d’adapter ainsi la prise en charge à ses besoins spécifiques. Cela permet au soignant d’affiner son diagnostic et d’élaborer un plan de traitement adapté au patient. Matériel et méthode : Cette étude adopte une approche qualitative de type phénoménologique, visant à comprendre le vécu des soignants face aux barrières de communication avec les patients. L’objectif visé consistait en l’exploration en profondeur de leurs perceptions, ressentis et interprétations de ces situations. Dix entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de soignants de l’arrondissement de Liège. L’échantillonnage, non probabiliste et basé sur le volontariat, a été effectué via divers canaux de diffusion afin de diversifier les profils rencontrés. Résultats : Notre recherche révèle que les soignants rencontrent de nombreux défis en communication, avec des stratégies parfois complexes à appliquer. De nombreux soignants n’arrivent pas à communiquer efficacement avec certains de leurs patients, ce qui découler sur de nombreuses répercussions. Bien que certains outils soient très utiles, le manque de ressources reste un obstacle important. Conclusion : Il est essentiel non seulement de renforcer les moyens disponibles, mais aussi de faire mieux connaitre les outils existants. L’apprentissage sur le terrain joue également un rôle central : les expériences vécues permettent aux soignants de développer des compétences concrètes et adaptées. Favoriser la formation continue et la diffusion de bonnes pratiques contribuerait ainsi à une communication plus fluide et à une prise en charge plus optimale.

Introduction : Communication is an essential pillar of the care relationship, as it influences the quality of care, patient safety and the effectiveness of care. To provide quality, it is essential that access to care is equal and not hindered by barriers. Communication is more than just an exchange of information, it also includes verbal and nonverbal signals, often unconscious, which can strengthen or weaken the relationship between caregiver and cared-for. It plays a central role in enabling the carer to assess the patient’s medical knowledge, gain a better understanding of their experience and feelings, and thus adapt the treatment to their specific needs. This enables the practitioner to refine his or her diagnosis and draw up a treatment plan tailored to the patient's needs. Material and method : This study adopts a qualitative, phenomenological approach aimed at understanding the experiences of carers when faces with communication barriers with patients. The aim was to explore in depth their perceptions, feelings and interpretations of these situations. Ten semi-structured interviews were conducted with carers in the Liège area. The sampling, which was non-probabilistic and based on volunteers, was carried out via various distribution channels in order to diversify the profiles encountered. Results : The results of this study reveal that carers face many communication challenges, with strategies that are sometimes complex to apply. A lot of caregivers are unable to communicate effectively with some of their patients, leading to various consequences. Although some tools are very useful, the lack of resources remains a major obstacle. Conclusion : It is essential not only to increase the resources available, but also to make existing tools better known. On-the-job learning also plays a central role: real-life experiences enable carers to develop practical, appropriate skills. Encouraging ongoing training and the dissemination of best practice would thus contribute to smoother communication and more optimal care.