Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Influence des habitudes alimentaires et de l'exercice physique sur la qualité de vie des femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques

Abstract

Introduction : Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie endocrinienne qui touche autour de 10% des femmes en âge reproductif. Ce syndrome se caractérise généralement par une hyperandrogénie, la présence d’ovaires polykystiques, une anovulation chronique ainsi que diverses anomalies métaboliques. Le SOPK affecte également la qualité de vie sur les plans physique, psychologique et social. En l’absence de traitement curatif, la prise en charge repose de plus en plus sur une approche globale, dans laquelle les habitudes de vie jouent un rôle essentiel. Ce travail s’intéresse à l’influence de ces comportements sur la qualité de vie perçue chez les femmes atteintes du SOPK.

Matériel et méthodes : Une étude quantitative observationnelle transversale a été menée auprès de 30 femmes majeures diagnostiquées SOPK et suivies au CHU de Liège. Les participantes ont complété un auto-questionnaire regroupant plusieurs outils validés : le PCOSQ (pour la qualité de vie spécifique au SOPK), le FFQ (pour les habitudes alimentaires) et l’IPAQ (pour le niveau d’activité physique). L’analyse statistique a été réalisée à l’aide d’une régression logistique binaire univarié et multivariée. Résultats : Parmi les variables explorées, seule la prise de compléments alimentaires présente une association statistiquement significative avec une meilleure gestion perçue du SOPK (OR = 6,40 ; p = 0,027). Une tendance favorable a également été observée pour le suivi d’un régime alimentaire et la pratique d’une activité physique intense, bien que sans atteindre le seuil de significativité. La consommation de poisson a montré une association globale significative en univarié (p = 0,019), mais les estimations individuelles restent instables. Conclusion : Ces résultats suggèrent qu’un mode de vie adapté, incluant la complémentation nutritionnelle, l’activité physique et une alimentation encadrée, pourrait favoriser une meilleure gestion perçue du SOPK. Malgré certaines limites méthodologiques, notamment liées à la taille de l’échantillon, elle ouvre des pistes intéressantes. Des recherches complémentaires, menées sur des échantillons plus larges et diversifiés, seraient nécessaires pour confirmer ces premières observations et affiner les recommandations en matière de santé publique.