Mémoire de fin d'études : Comment l'utilisation des maquettes dans le film en stop motion « L'île aux chiens » de Wes Anderson contribue-t-elle à la narration et à la construction des mondes architecturaux de Megasaki ?

Abstract

Ce mémoire s’inscrit dans l’étude des relations entre architecture et narration cinématographique en analysant le film en stop-motion L’Île aux chiens de Wes Anderson. Il propose de démontrer que les maquettes ne sauraient être réduites à de simples décors, mais qu’elles constituent un véritable langage visuel et politique, structurant l’intrigue et matérialisant les logiques d’exclusion socio-spatiale. La démarche méthodologique combine un visionnage détaillé de séquences clés, l’exploitation d’archives de production et la réalisation de relevés graphiques, pour appréhender la matérialité artisanale des décors. L’analyse met en évidence le contraste entre la géométrie rigoureuse et les textures épurées de Megasaki, exprimant le pouvoir autoritaire, et le désordre bruyant de Trash Island, symbole de relégation, jusqu’aux micro-dispositifs de contrôle. Les résultats soulignent la capacité de l’architecture filmique à produire un discours critique sur l’urbanisme et les rapports de domination, renouvelant ainsi la compréhension du stop-motion comme outil d’analyse urbaine.