Mémoire de fin d'études: Étude et mise en œuvre des Healing Spaces dans l'aménagement du Bloc U de la prison de Lantin

Abstract

Aujourd’hui, les prisons belges traversent une grave crise, marquée par des infrastructures vétustes, des conditions de détention déplorables (manque d’hygiène, surpopulation, personnel insuffisant) et un non-respect des droits fondamentaux. Dans ce contexte, le Gouvernement fédéral a récemment dégagé 150 millions d’euros dans le cadre de « l’accord de Pâques 2025 ». Cette somme est principalement destinée à lutter contre la surpopulation carcérale en créant de nouvelles places pour les détenus. L’actualité souligne l’urgence mais aussi l’opportunité de repenser la manière d’aménager les espaces pénitentiaires, afin que les investissements réalisés ne se limitent pas à une augmentation quantitative des capacités, mais contribuent également à une amélioration qualitative des conditions de détention. Dans cette optique, le concept de healing space, déjà utilisé dans le domaine médical pour favoriser le bien-être et le rétablissement des patients, apparaît comme une piste intéressante à explorer dans la conception des établissements pénitentiaires. Son objectif est de créer des espaces favorables au mieux-être, même en milieu fermé. En collaboration avec M. Colasse, Attaché - Directeur de la prison de Lantin, et en jouant avec lui le jeu de maitre d’ouvrage et de maitre d’œuvre ce travail de fin d’étude se concentre sur la réhabilitation du Bloc U, anciennement dédié aux détenus les plus surveillés. L’objectif est de tester l’intégration des principes du healing space dans un environnement carcéral existant pour chercher à démontrer que l’intégration de ces principes est possible, ouvrant la voie à une architecture carcérale plus humaine et respectueuse de la dignité humaine.