Mémoire de fin d'études: Espaces élastiques : Repenser la coexistence entre humain et non humain à l¿aune du changement climatique

Abstract

Ce travail explore la notion d’ “espace élastique” comme réponse théorique et pratique à la crise écologique contemporaine. En s’appuyant sur les réflexions d’artistes, philosophes, architectes ou encore urbanistes, ce travail analyse comment l’élasticité, concept emprunté aux sciences, devient un outil pour repenser les territoires marqués par l’incertitude climatique ainsi que les changements de pensées et de pratiques qui en découlent. L’élasticité y est abordée à la fois du point de vue spatial mais également comme métaphore philosophique. Historiquement, le terme a évolué de son sens scientifique vers une conceptualisation plus large, intégrant tant la philosophie (Deleuze, 1988 ; Serres, 1990), que l’art (Colombo, 1967 ; Pesce, 1966), l’architecture (Kiesler, 1966) ou encore l’urbanisme contemporain (Rossano, 2021 ; Holt-Damant, 2000). Ce mémoire démontre que cette notion permet de penser des structures et des projets capables de s’adapter aux dynamiques environnementales et sociales, au lieu de les rigidifier. Dans un premier temps, les fondements théoriques et historiques de l’élasticité seront analysés à travers une ligne du temps multidisciplinaire ainsi que le développement de figures clés dans la compréhension et la pertinence de la pensée élastique. Ensuite, se développe l’urgence actuelle du changement de paradigme que nous connaissons aujourd’hui ainsi que ses implications. La troisième partie est dédiée à l’analyse de cas d’étude contemporains, situés principalement en Belgique, et illustrant des projets territoriaux dont les approches sont transversales, intégrées, et où la notion de paysage occupe une place centrale dans leurs conceptions. Enfin, la dernière section présente une mise en projet réalisée au sein de l’atelier de territoire dans le bassin versant de l’Orneau et articulée en trois étapes : description, problématisation et conception.