Les chiens de détection : maîtres de l'odorat au service de la société

Abstract

L’objectif de mon travail de fin d’étude est de réaliser une synthèse narrative de la littérature afin d’établir une vue d’ensemble des connaissances actuelles concernant les chiens de détection, protagonistes essentiels de notre société actuelle. Les chiens, grâce à des particularités anatomiques et génomiques qui leur sont propres, sont pourvus d’un système olfactif très performant leur permettant de s’imposer dans le domaine de la détection olfactive. La transmission des signaux olfactifs suit un trajet bien défini jusqu’au cerveau avec différentes étapes et différents phénomènes ayant leur rôle à jouer. De la recherche de substances illégales, à la découverte de cadavres, en passant par la détection de différentes pathologies, et d’autres choses encore, les missions confiées aux chiens de détection sont nombreuses. Même si la capacité de communication des chiens est un précieux atout, une formation méticuleuse, adéquate, et comprenant des entraînements à la discrimination et à la généralisation est essentielle à une efficacité maximale. Les crises d’épilepsie, l’infection au Sars-CoV-2 et le cancer du poumon sont trois pathologies dont la détection via des composés organiques volatils, variant selon l’affection présente, est développée dans la suite du travail. Plusieurs facteurs physiologiques, environnementaux, comportementaux, et dépendant des échantillons, peuvent influencer la performance des chiens de détection. Alors que l’application pratique de la détection olfactive canine sur le terrain auprès des unités spéciales est quelque chose de couramment employé de nos jours, il n’en est pas de même pour la détection médicale qui a pourtant déjà fait ses preuves. L’intégration d’outils analytiques tels que la chromatographie en phase gazeuse et les nez électroniques constituent des perspectives d’évolution prometteuses, aussi bien dans l’amélioration de l’entraînement des chiens, que dans la compréhension des mécanismes olfactifs.