La cardiomyopathie hypertrophique du chat : étude des causes nutritionnelles, des méthodes diagnostiques et des traitements

Abstract

Objectif du travail L’objectif de ce travail est d’étudier, à travers la littérature scientifique, plusieurs aspects de la cardiomyopathie hypertrophique chez le chat : les facteurs nutritionnels pouvant favoriser son développement, les principales méthodes diagnostiques utilisées, ainsi que les traitements — médicamenteux ou non — adaptés à chaque stade de la maladie et personnalisés selon le cas. Certaines avancées récentes en matière de diagnostic et de traitement sont également abordées. Enfin, un petit guide pratique d’échocardiographie a été élaboré, basé sur les connaissances transmises par mon maître de stage et complété par des données issues de la littérature scientifique. Résumé La cardiomyopathie hypertrophique est la maladie cardiaque la plus fréquente chez le chat. Elle se caractérise par une hypertrophie du myocarde ventriculaire sans dilatation du ventricule. Cette affection revêt une importance clinique majeure en raison des complications associées, notamment l’insuffisance cardiaque congestive et la thrombo embolie aortique. Parmi les causes suspectées, certaines anomalies nutritionnelles sont évoquées : une carence en taurine, arginine, en vitamines (notamment B6, B12 et folate), ainsi que l’ajout d’azote non protéique dans l’alimentation industrielle, que le chat est incapable de métaboliser. Des études récentes soulignent également le rôle de l’obésité et du stress oxydatif dans la physiopathologie de la cardiomyopathie hypertrophique. Le diagnostic repose principalement sur l’échocardiographie, complétée par la mesure de biomarqueurs tels que le NT-proBNP, la troponine I, et potentiellement à l’avenir la galectine-3. Un bilan thyroïdien peut également s’avérer nécessaire. Le traitement est adapté au stade clinique et comprend, entre autres, l’administration de diurétiques, d’anticoagulants, et éventuellement de pimobendane sous certaines conditions. La prise en charge non médicamenteuse inclut la perte de poids chez les chats obèses et la supplémentation en oméga-3, bien que l’efficacité de cette dernière reste à confirmer sur le long terme.