Evaluation des techniques mini-invasives comme alternative à l'approche histologique conventionnelle dans le diagnostic du lymphome multicentrique canin : une analyse comparative de la littérature

Abstract

Introduction : À l’heure actuelle, l’approche histologique conventionnelle, biopsie excisionnelle suivie d’une analyse histopathologique, est considérée comme la méthode de référence dans le diagnostic du lymphome canin. Malgré ses nombreux atouts, certaines limitations pratiques (invasivité, coût,...) ont suscité un intérêt pour des méthodes alternatives. Objectifs : Déterminer si les techniques mini-invasives (cytologie, immunocytochimie, bloc cellulaire, cytométrie en flux, PARR et biopsie à l’aiguille) peuvent être une alternative fiable à l’histologie conventionnelle. Méthodes : Sur base de la littérature scientifique, notre comparaison est fondée sur huit critères distincts : performances diagnostiques, délai d’obtention des résultats, accessibilité, impact économique, degré d’invasivité, capacité à orienter la prise en charge initiale, impact pronostic et limites techniques. Résultats : Notre analyse met en évidence que pour les formes de lymphome les plus fréquentes, la cytologie couplée à des méthodes complémentaires (immunocytochimie, PARR, cytométrie en flux) offre des performances diagnostiques proches de celles de l’histologie standard. Les données de la littérature suggèrent que la cytologie constitue la méthode de dépistage de choix, que la PARR est la méthode la plus fiable pour confirmer le lymphome et que la cytométrie en flux est très sensible dans la détermination de l’immunophénotype. Bien que mieux tolérées par l’animal et son propriétaire, la combinaison de ces méthodes s’avère tout aussi coûteuse et chronophage que l’approche histologique conventionnelle. Elles restent limitées pour le pronostic (grade, classification de l’OMS) et dépendent grandement de l’expérience du praticien et de la qualité des échantillons. De plus, l’approche histologique demeure indispensable pour certaines formes atypiques ou nodulaires, nécessitant une analyse bénéfice/risque pour chaque cas. Conclusion : Notre étude supporte la notion que les méthodes mini-invasives ont leur place dans une démarche diagnostique séquentielle, proposée à la fin de ce travail.