La salive comme méthode diagnostic chez le chien et le chat

Abstract

Ce travail de fin d’études (TFE) s’intéresse à la salive comme outil diagnostique émergent chez le chien et le chat. Fluide biologique facilement accessible, la salive est produite par les glandes salivaires principales – parotides, sous-maxillaires et sublinguales – selon un processus complexe impliquant des échanges actifs avec le sang et une régulation précise par le système nerveux autonome. La composition de la salive, influencée par de nombreux facteurs comme le stress, l’alimentation ou certaines maladies systémiques, présente une analogie frappante avec celle du plasma sanguin, permettant d’y retrouver certains biomarqueurs d’intérêt clinique. Cette proximité entre salive et sang ouvre la voie à des applications diagnostiques innovantes. Des outils comme la bandelette salivaire, initialement développés en médecine humaine, commencent à être étudiés en médecine vétérinaire. Leur utilisation dans la détection de l’insuffisance rénale, via l’évaluation de l’urée salivaire, montre un potentiel intéressant pour un diagnostic d’exclusion. De plus, certaines recherches expérimentales ont mis en évidence des biomarqueurs salivaires lors de maladies systémiques telles que le pyomètre chez la chienne, notamment l’adénosine désaminase. Face à l’évolution du statut de l’animal de compagnie et à l’importance croissante accordée à son bien-être, les méthodes non invasives comme l’analyse salivaire représentent une alternative prometteuse. Ce TFE met en lumière les perspectives qu’offre la salive en tant qu’outil diagnostique, tout en soulignant les limites actuelles et la nécessité de poursuivre les recherches pour une application clinique fiable et standardisée.